du 16 décembre 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
3 QUESTIONS À... JEAN-LUC BINET
Réforme de l'apprentissage : le Synhorcat y croit, si les textes font preuve de bon sens
La réforme de l'apprentissage est en cours. Comment le Synhorcat, qui veille sur une école de formation, perçoit-il les débats actuels ? Micro à Jean-Luc Binet, premier vice-président de la rue de Gramont.
Propos recueillis par Sy. S.
Jean-Luc Binet. |
L'Hôtellerie
Restauration : Que pensez-vous
de la réforme de l'apprentissage actuellement en discussion ?
Jean-Luc Binet : Pour nous, l'apprentissage est une voie royale qui
permet d'assurer la transmission du savoir-faire et du 'savoir-être' propres à nos
métiers. Une modernisation de l'apprentissage était effectivement nécessaire, car c'est
sans conteste un moyen d'attirer les jeunes. Et ouvrir l'apprentissage à la formation des
futurs créateurs et repreneurs d'entreprises constitue toujours à nos yeux un enjeu primordial. Cette réforme doit être considérée
comme une réponse à un besoin de qualification économique. Au sein du Synhorcat, nous
insistons pour qu'elle s'oriente vers une rénovation des systèmes d'accueil,
d'information et d'orientation.
Par ailleurs, permettre à l'apprenti d'être un salarié à part entière ne doit pas
être incompatible avec le fait qu'il soit étudiant.
Cette dualité est nécessaire car nous pensons qu'elle va permettre au jeune et à sa
famille de s'engager plus facilement dans cette voie. Il faut ajouter que le rapprochement
de la qualité d'étudiant à celle de salarié devrait permettre le versement de bourse
d'étude ou de prise en charge de logement. Au-delà de ça, la présence d'un apprenti
exige un investissement professionnel très important du maître d'apprentissage.
Il faut également qu'il y ait un dialogue continu entre lui, le CFA, l'apprenti et sa
famille.
Quant au financement, le crédit d'impôt
annoncé comme l'instauration d'un fonds national de développement et de modernisation
sont intéressants, mais leur impact n'est pas mesurable dans l'immédiat.
Quels
sont les chiffres de l'apprentissage ?
Depuis 2000, les effectifs globaux en apprentissage sont stables : autour de 365 000
apprentis en tout. Nous pensons que ces chiffres peuvent grimper si cette refonte est
faite avec bon sens.
On
accuse votre syndicat de s'être servi sur le budget de la formation. Pourriez-vous
revenir sur ce dossier qui surprend ?
Cette rumeur est scandaleuse et diffamatoire. A ce titre, il vous suffit de vous
tourner vers le Fafih, qui est l'organisme collecteur de la branche pour la formation, et
paritaire de surcroît, pour vous rendre compte que la rumeur est mensongère. zzz18p zzz74v
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