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	du 23 décembre 2004	CONJONCTURE

BAROMÈTRE BDO HÔTEL & TOURISME - OCTOBRE 2004

L'hôtellerie azuréenne ne parvient pas à redresser la barre

Le mois d'octobre 2004 ne fera pas date dans les annales des professionnels de la région. Loin s'en faut…

L'hôtellerie azuréenne semble décidément avoir du mal à remonter la pente. En témoignent les données chiffrées du baromètre BDO Hôtel & Tourisme pour le mois d'octobre 2004. Selon ces dernières, les performances enregistrées durant cette période ne parviennent pas à inverser la tendance baissière observée depuis le début de l'exercice. Certes, les établissements 4 étoiles ont vu leur fréquentation grimper de 3,7 % au cours du mois d'octobre dernier atteignant les 63,9 % tandis que leur prix moyen chambre augmentait de 4,9 % à 192 E. Le tout conduisant à une sensible amélioration du revenu par chambre disponible (RevPar) de l'ordre de 8,8 %. N'empêche qu'en résultat cumulé sur les 10 premiers mois de l'année, le RevPar des unités haut de gamme de la région a bel et bien stagné (+ 0,2 %) à 136 E. Phénomène que l'on constate également du côté des hôtels 2 étoiles, dont le RevPar n'a finalement progressé que de 0,4 % depuis début janvier (42 E). Côté 3 étoiles, la progression de l'indicateur phare de la profession s'avère, elle, légèrement plus conséquente avec + 1,9 % à 56 E. Pas de quoi cependant crier victoire. D'autant que le cabinet BDO Hôtel & Tourisme note d'importantes variations en fonction des zones géographiques et des familles d'hôtels étudiées. Concernant l'hôtellerie cannoise par exemple, seule la catégorie Grand luxe a bien tiré son épingle du jeu en octobre 2004. Grâce à un taux d'occupation en hausse de 19,3 % par rapport à l'année précédente, son RevPar a bondi de 15,4 % à 199 E sur le mois. Reste que ce dernier s'inscrit toujours en baisse en résultats cumulés (- 3,1 %). Les autres catégories affichent des scores relativement homogènes avec un RevPar en recul de 1,4 % pour les 2 étoiles et de 1,5 % pour les 3 étoiles.

Marseille et ses environs améliorent leur RevPar
À Nice, les professionnels ont eux aussi été particulièrement mal lotis au cours du mois d'octobre dernier. La preuve. Les RevPar ont fléchi pour l'ensemble des catégories : - 4,3 % pour les 4 étoiles, - 11,1 % pour les 3 étoiles et - 4,5 % pour les 2 étoiles. Un fléchissement qui provient pour l'essentiel d'un manque généralisé de clients. Considérant la période 2004 déjà écoulée, seuls les établissements haut de gamme niçois ont réussi à garder la tête hors de l'eau avec un RevPar en hausse de 7,3 %. En revanche, les 2 et 3 étoiles ont baissé respectivement de 2,5 % et 1,1 %.
Du côté de Monaco, Roquebrune et Cap-d'Ail, le mois d'octobre s'est heureusement mieux déroulé, notamment pour les unités haut de gamme. La fréquentation moyenne de ces hôtels s'est ainsi améliorée de 6,1 % alors que le prix moyen chambre bondissait de 9,3 %. De quoi aboutir à une croissance soutenue du RevPar : + 16 % à 129 E. Il n'en demeure pas moins vrai que cette amélioration ne suffit pas à rétablir une situation positive au terme des 10 premiers mois de l'exercice 2004 puisque le revenu par chambre disponible perd toujours 0,4 % comparativement à 2003. Parallèlement, l'hôtellerie marseillaise et de ses environs (Aix-en-Provence…) apporte une note positive à ce tableau relativement morose. Cette dernière a de fait réalisé d'assez jolis scores au cours du mois d'octobre. À tel point que son RevPar s'affiche à la hausse dans chacune des familles analysées : + 2,1 % pour les 4 étoiles, + 13,7 % pour les 3 étoiles et + 2,3 % pour les 2 étoiles. En cumul, le revenu par chambre disponible progresse respectivement de 7,8 % pour le haut de gamme, de 5,3 % pour les hôtels classés 3 étoiles et de 2,2 % pour les 2 étoiles.
Claire Cosson avec BDO Hôtel & Tourisme zzz20