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Le Charleston

Sécurité pour tous

Pour Sylvain Fernandez, patron de la discothèque Le Charleston, la sécurité n'est pas un vain mot. Celui-ci s'est doté en moyens humains et applique au sein de son établissement une vraie politique d'équipe. Un exemple à suivre.

Le Charleston se tient en périphérie, dans le quartier de Toulouse-Gramont. Pour voisin immédiat, un fast-food. L'emplacement bénéficie d'un grand parking clos dont l'accès, volontairement, se limite à un seul axe, devant l'entrée de la discothèque. Le Charleston peut accueillir jusqu'à 1 000 personnes. Au programme : une grande salle confortable, une seconde plus feutrée, par beau temps une terrasse extérieure, plusieurs bars et une clientèle dont la moyenne d'âge se situe entre 20 et 50 ans, avec une majorité de femmes. Le Charleston bénéficie d'une excellente image dans la région. "On vient l'esprit tranquille, confirment ce soir-là deux copines. Ici, on sait qu'on n'aura pas de problème, ni à l'intérieur, ni au moment de reprendre la voiture. Ça aussi c'est important vous savez !" Sylvain Fernandez est là. Il veille non seulement sur l'esprit festif du Charleston mais aussi à la sécurité des personnes et des biens. "Notre objectif n'est pas de refuser des gens mais au contraire de garder le plus de monde possible", lance-t-il en souriant. Il pense bien sûr à ce moment-là aux nombreux procès d'intention qui interpellent régulièrement le monde de la nuit. Sylvain Fernandez est de la trempe de ceux qui refusent la dérive comme la fatalité. "Le seul moyen pour nous, c'est de nous prendre en main. Il faut se laver soi-même", ajoute-t-il, laconique.

Briefing
Sylvain Fernandez travaille en collaboration avec une agence de sécurité. Il estime à 7 le nombre de personnes nécessaires pour gérer la sécurité à l'entrée et à l'intérieur de la discothèque. Le parking, quant à lui, est gardé par 3 maîtres-chiens. Pour lui, la sécurité passe avant tout par un personnel formé et encadré. "Vous savez, les premiers contacts avec les clients peuvent faire basculer une soirée. Si, sur le parking, le maître-chien se montre désagréable avec le client, si, ensuite, ce même client attend plusieurs minutes le bon vouloir du portier, puis celui de la caissière quand il a enfin réussi à entrer, pensez-vous vraiment qu'il soit arrivé dans la salle dans de bonnes conditions ? Il est impératif, selon moi, que le personnel sache calmer le jeu au lieu de l'envenimer." L'équipe retenue par Sylvain Fernandez est constituée d'anciens militaires. "Ce sont des gens droits qui ne font pas n'importe quoi la semaine." Le Charleston fonctionne uniquement le week-end. "Assurer la sécurité d'une discothèque demande de la rigueur et un mental solide. Il faut pouvoir réagir vite et bien. C'est ce que j'attends de mes gars." Vers 20 h 30, bien avant l'ouverture officielle des portes, Sylvain Fernandez et son équipe se réunissent pour un premier briefing. Un deuxième a lieu à la fermeture. "Nous discutons entre nous des éventuels incidents. Nous voulons savoir si tel ou tel groupe de personnes s'est bien comporté. Nous faisons le point sur la soirée." Sylvain Fernandez a instauré une véritable polyvalence au sein de l'équipe. "Tout le monde doit pouvoir remplacer tout le monde, même si chacun apporte sa personnalité. L'entente entre eux est aussi un gage de réussite." Des croquis de l'établissement ont été réalisés, chaque membre de l'équipe de sécurité connaît parfaitement la topologie du Charleston. "Nous nous réunissons aussi avec le personnel des bars qui participe également à la sécurisation du lieu. L'ensemble du personnel doit se sentir concerné." Tous les agents de sécurité sont reliés par radio et portent un uniforme identique : pantalon noir, chemise blanche, cravate rayée. Ils sont reconnaissables, mais se fondent discrètement aux va-et-vient de la soirée. "Nous recherchons à établir une dissuasion qui soit ferme mais jamais agressive. D'où l'obligation d'avoir un personnel de sécurité formé aux spécificités de la nuit." Un challenge d'autant plus complexe que jeunes et moins jeunes fréquentent l'endroit. Une mixité sensible et pourtant compatible au Charleston. "En fait, s'ils écoutent la même musique, ils peuvent choisir leur ambiance. Très souvent, la plus petite salle, style pub, leur convient mieux. Et puis, quand un problème surgit, on n'y va jamais seul, mais à trois ou quatre." Toute la force d'une équipe ! n zzz28

Le Charleston travaille avec la société de sécurité Domos. Ces agents de sécurité, pour la plupart d'anciens militaires, se distinguent par leur rigueur et leur professionnalisme à l'intérieur comme à l'entrée de l'établissement.

Sylvain Fernandez appartient à cette nouvelle génération de discothécaires qui souhaite une professionnalisation de leur secteur à tous les niveaux, y compris la sécurité.

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L'Hôtellerie n° 2735 Magazine 13 Septembre 2001