La fête d'Halloween devient d'année en année plus
populaire, et fait l'objet désormais d'une pression commerciale très forte. Vitrines et
produits de consommation courante sont frappées par la folie 'halloweenesque'.
Les restaurants sont des victimes potentielles du phénomène. Mais, au regard des
résultats du baromètre, seulement 6 % des restaurateurs ont organisé une soirée
spéciale pour l'occasion. Pourtant, certaines chaînes se lancent dans l'aventure. Chez
Hippopotamus,des pin's sont vendus au profit d'associations caritatives. Tandis que
McDonald's dédie 15 jours à cette fête avec un menu spécial Halloween, une ambiance
cauchemardesque et des cadeaux de circonstance...
"Les gens ont besoin d'événements spéciaux pour faire
la fête et sortir", affirme un professionnel. La tendance actuelle est à
l'événementiel. L'année est ainsi marquée de temps forts, qui sont autant d'occasions
de se divertir et d'attirer les chalands pour les restaurateurs. On peut citer le
beaujolais nouveau, la Saint-Valentin, le réveillon du jour de l'an, Noël ou la
Saint-Patrick. Halloween, le petit dernier, ne déclenche pas encore une forte demande de
la part de la clientèle, mais quelques restaurateurs traditionnels ont sauté sur
l'occasion. "Il s'agit de rentrer dans un jeu, qui amuse d'ailleurs autant les
clients que le personnel", explique Christian Deloire, restaurateur à
Saint-Ouen. C'est aussi une belle opportunité pour les restaurateurs de communiquer sur
un événement. "Cela m'a permis de faire connaître mon établissement en passant
une annonce publicitaire dans
le Courrier Picard, le quotidien régional", confie un restaurateur.
Peu d'incidence sur les résultats d'activité
Mais, pour l'instant, les restaurants à thème
anglo-saxons et surtout les pubs et les bars sont les premiers à fêter la soirée du 31
octobre. Près de 80 % des restaurateurs ont été insensibles à la période de la
fête d'Halloween, du point de vue de leurs résultats d'activités. Même les restaurants
ayant proposé une soirée spéciale ne font pas toujours de gros bénéfices. "Nous
savons que les répercussions sur notre activité vont être minimes, mais le but est de
créer l'événement et de faire plaisir à notre clientèle d'habitués", confie
Christian Deloire du restaurant Le Club à Saint-Ouen. Pour Michel Andry, "Nous
n'avons pas fait de résultats particulièrement meilleurs, mais la clientèle a
apprécié. On recommencera." Restaurateur à Amiens Michel Andry a fêté
Halloween à sa sauce, en louant les services d'un illusionniste.
En France, Halloween ne déplace pas encore les foules et les
soirées spéciales ne sont pas fait courant dans nos restaurants, mais l'idée fait son
chemin. Pour anecdote, la production française de potirons a grimpé de près de 40 %
entre 1996 et 2000 !
Emmanuelle Georges zzz20t
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L'Hôtellerie n° 2750 Magazine 3 Janvier 2002