Les hôtels parisiens ont encore du mal à remonter la pente, tandis que la situation tend à se stabiliser en province. A noter que l'ensemble des revenus par chambre disponible a enregistré des reculs conséquents. Une exception à la règle cependant, la province..
Claire Cosson
L'hôtellerie française est loin de "confondre vitesse et
précipitation" en ce début d'exercice 2002. D'après le baromètre mensuel du
cabinet PKF Hotelexperts établi à partir d'un échantillon stable représentatif
d'hôtels classés du 2 étoiles au 4 étoiles luxe représentant près de 30 000
chambres, l'activité hôtelière s'est avérée assez modeste au terme du mois de janvier
dernier. A Paris, les établissements haut de gamme ont d'ailleurs enregistré une baisse
moyenne de leur taux de fréquentation de près de 1,8 % à 63,1 %.
Si les Palaces, les unités Grand luxe et les Gros porteurs ont limité les dégâts, les
Hôtels de charme et les First class de la Ville lumière ont en revanche perdu bon nombre
de clients avec des fléchissements de taux d'occupation allant de 6 % à 7,7 %. Et la
situation n'a guère été meilleure pour ce qui concerne les hôtels moyenne gamme de la
capitale. Au contraire ! Ces derniers ont subi un lourd fléchissement de leur niveau de
remplissage moyen : 67,1 % en janvier 2001 à 59,7 % en 2002. Autrement dit, ils ont
dévissé de quelque 11,2 %. Le mois de janvier n'a certes jamais été, de mémoire
d'hôtelier parisien, un mois extrêmement prospère. Il n'en demeure pas moins vrai que
la clientèle étrangère manque encore cruellement à l'appel en ce début d'année. Une
absence dont l'hôtellerie de province a également ressenti les effets. Les hôtels 4
étoiles ont ainsi observé un recul de 6,3 % de leur taux d'occupation à 52,5 % contre
56,1 % 1 an auparavant. De leur côté, les 3 étoiles ont constaté une diminution de
fréquentation de quelque 3,6 %.
Une exception confirmant toujours la règle, les unités 2 étoiles de province ont en
revanche plutôt bien tiré leur épingle du jeu, leur taux d'occupation grimpant de 0,3 %
à 57,7 %.
Les 2 étoiles de province s'essoufflent
S'agissant des recettes moyennes chambre (RMC), le baromètre PKF Hotelexperts indique des
tendances très différentes suivant les zones géographiques étudiées. La RMC du haut
de gamme parisien, qui progressait au mois de décembre, a enregistré globalement une
chute de 1,2 % au terme de janvier 2002 à 239,2 e. De quoi évidemment entraîner une
réduction sensible du revenu par chambre disponible (RevPar) des établissements haut de
gamme de la capitale : - 2,9 % à 147,5 e.
Un mouvement baissier qui s'est également propagé du côté des unités moyenne gamme
parisiennes. Malgré une hausse de la RMC de 4 % à 85 e, le RevPar de cette catégorie
d'hôtels a effectivement plongé de 7,6 % en janvier 2002 atteignant tout juste 50,7 e
contre 54,9 e à la même période de l'année précédente.
En province, les faits sont au bout du compte plus complexes ; forte d'une baisse de 6,3 %
de son taux d'occupation et d'une stagnation de ses recettes moyennes chambre, le RevPar
de l'hôtellerie 4 étoiles de province a au final abandonné 6,4 % à 75,4 e. Par contre,
les 3 étoiles ont réussi à compenser la faiblesse de leur taux d'occupation par une
nette amélioration de leur RMC (+ 6,1 %). Résultat : leur RevPar a progressé de 2,3 %
à 39,7 e.
Quant à la catégorie 2 étoiles, qui, jusqu'à présent, n'avait jamais souffert de la
crise, sa RMC n'a crû que de 4,7 %. Ce qui signifie que son RevPar n'a globalement
augmenté que de 5 % en comparaison du mois de janvier 2001. Impressionnant quand on sait
que le RevPar de ces derniers établissements explosait en décembre dernier : + 15,2 %. n zzz20hz zzz20h
Définition des segments de l'hôtellerie parisienne haut de gamme |
n
Les Palaces : hôtels de prestige situés dans des sites exceptionnels offrant une
gamme de services complète. La recette moyenne chambre dépasse les 457,34 E HT.
n Les Grand luxe : hôtels de grande renommée, appartenant à de grandes chaînes internationales. n Les Hôtels de charme : établissements de capacité plus réduite, proposant des produits exclusifs, mais localisés dans des lieux de moins bonne visibilité. n Les Gros porteurs : hôtels se caractérisant par des capacités importantes (400 à 1 000 chambres). n Les First class : hôtels 4 étoiles standard. |
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum de L'Hôtellerie
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie n° 2763 Magazine 4 Avril 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE