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Tourisme industriel

Voir Perrier à la source

Le tourisme industriel s'est fortement développé durant la dernière décennie. Si Perrier a depuis longtemps ouvert ses portes au public, le site de Vergèze est passé à la vitesse supérieure, en 1997, en créant un véritable parcours initiatique autour du champagne des eaux de table. Visite.

Sylvie Soubes

Perrier, tout le monde connaît ! Plus question de présenter le 'champagne' des eaux de table ! Slogan lancé en 1904, un an après la rencontre du Britannique Sir John Harmsworth, et du médecin nîmois, spécialiste en eaux thermales, Louis-Eugène Perrier. Ce dernier possède en fermage l'étrange source des Bouillens. Ainsi appelée à cause des remontées volcaniques qui se faufilent à travers la faille de Nîmes à cet endroit et font jaillir une source naturellement gazeuse. C'est Harmsworth qui va transformer le potentiel en 'source Perrier'. Perrier, qui fait ses débuts outre-Manche en devenant fournisseur breveté de sa Majesté le roi d'Angleterre, bien avant de conquérir le marché français.
Perrier est entre les mains du groupe Nestlé depuis 1992, et détient aujourd'hui la première place du marché mondial des eaux minérales gazeuses embouteillées. "En 2000, rappelle-t-on à Vergèze, près de 700 millions de bouteilles ont été expédiées vers 140 pays sur les 5 continents." Impressionnant. Plus impressionnant encore, la visite du site et de la source, sur fond écologique.

Le saviez-vous ?

"La définition de l'eau minérale varie selon les législations et réglementations des pays. En France, celle-ci est particulièrement stricte : une eau minérale naturelle est une eau d'origine souterraine, bactériologiquement pure et saine. Elle doit impérativement être embouteillée sur le site même de son captage et ne peut subir aucun traitement. De plus, c'est une eau dont la composition est stable et qui bénéficie de propriétés favorables à la santé, reconnues par l'Académie de médecine et le ministère de la Santé. Perrier est une eau minérale gazeuse, exploitée industriellement depuis 1863 et déclarée d'intérêt public depuis 1933."
Documentation Perrier

Maîtrise
26 hectares couverts, 70 hectares clôturés... Le site de Vergèze est entouré de plusieurs centaines d'hectares "détenus par Perrier", et loués "à des agriculteurs qui signent une charte comprenant un strict cahier des charges les engageant à cultiver suivant les règles de l'agriculture biologique". Deux productions principales : vin et huile d'olive.
A l'intérieur du site, Perrier cultive également l'esprit écolo. La Verrerie du Languedoc, intégrée au pôle industriel, utilise principalement du verre ménager recyclé. Cette verrerie possède deux fours, dont l'un vient d'être changé. Nouvelle méthode utilisée : l'oxydo-réduction qui en fait "la verrerie la moins polluante de son secteur d'activité". Vergèze, c'est aussi 12 lignes d'embouteillage et 3 unités de production. Le process est simple : "Lorsque les bouteilles arrivent à la verrerie, elles sont toutes contrôlées, retournées et rincées avant d'être placées en atmosphère contrôlée. Elles sont alors remplies à la soutireuse, puis immédiatement bouchées et de nouveau contrôlées. Elles sont enfin datées pour constituer leur carte d'identité et permettre une traçabilité parfaite." Pas moins de 200 contrôles par jour sont effectués de la source à la palettisation des bouteilles.

Bucolique
Après s'être ému devant une technologie de haut niveau, à la fois maîtrisée, encadrée et sous tutelle d'une démarche en faveur de la protection de l'environnement, Vergèze réserve d'autres surprises comme le kiosque des Bouillens, construit par Saint-John Harmsworth, qui protège la source et reproduit le bruit des bulles. Ou encore le château transformé en musée, dont les jardins abritent des arbres centenaires... C'est fou, lancent les amateurs de la petite (et grande) bouteille verte. n zzz46e


Perrier utilise du verre recyclé pour la fabrication des bouteilles. On voit ici le calcin : verre ménage.


La Verrerie du Languedoc, intégrée au site, est désormais la moins polluante de son secteur.


Les chaînes d'embouteillage peuvent produire jusqu'à 400 000 bouteilles par heure !


Le kiosque des Bouillens, sous lequel se trouve la source Perrier.

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Sur le site, on peut retrouver l'histoire dans l'ancienne maison de SirJohn Harmsworth

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L'Hôtellerie n° 2767 Magazine 2 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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