Parce que l'image de Marseille a changé ces 4 dernières années, la ville a su attirer des chefs créatifs, des investisseurs audacieux qui croient dans l'avenir de la restauration dans la cité phocéenne. Le renouveau de la cuisine marseillaise est évident, en témoignent ces jeunes chefs qui se bousculent pour y trouver leur place.
Lisa Casagrande
L'histoire est
faite pour changer... et Marseille change. La restauration de qualité y devient en effet
rentable et une nouvelle génération de restaurants émerge. Moteurs de cette évolution
: l'image de marque donnée par la Coupe du Monde de Football en 1998, l'arrivée du TGV
et la passion de jeunes chefs inventifs qui adorent les combinaisons d'influences, et
prennent le risque de faire exploser les frontières de la tradition.
Situé sur la corniche et surplombant la mer, la terrasse immensément ouverte sur la rade
de Marseille, le Restaurant Peron est, depuis sa réouverture il y a 1 an, le resto
branché de la capitale phocéenne. Et, le soir, malgré ses 170 places (70 en terrasse,
100 à l'intérieur), il faut réserver pour pouvoir y dîner avec, en ligne de mire, la
sortie du port et les îles... Deux Marseillais, Denis Baral et Roger Misraki, ont
investi, environ 2,7 Me pour acheter, murs compris, le Peron et le remettre en état.
"Dans cette ville ouverte sur la Méditerranée, il n'y avait rien de passionnant
au niveau gastronomique sur le front de mer. Nous avons voulu faire la synthèse du site
et de l'assiette, à un prix abordable, avec à la fois de l'élégance et une ambiance
relax, côté cadre, et de la qualité alliée à de la simplicité, côté mets, car
c'est ce que la clientèle recherche aujourd'hui", expliquent-ils. Un mois après
l'ouverture, le Peron refusait déjà du monde le soir et faisait environ 70 couverts à
midi.
Aujourd'hui, ils emploient 34 salariés. A raison de 160 couverts quotidiens en moyenne,
d'une ouverture 7 j/7 et d'un ticket moyen de 56,41 e, on peut évaluer à environ 3,3 Me
le chiffre d'affaires annuel. Objectif : atteindre 200 couverts par jour sans augmenter le
personnel. Et trouver d'autres sites exceptionnels pour y combiner à nouveau plaisir des
yeux et plaisir du palais.
© Martial Maurette |
© Martial Maurette |
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Une génération de chefs inventifs
Le Restaurant Peron est l'exemple le plus frappant de l'évolution récente de la
restauration de qualité à Marseille : ce secteur est devenu depuis 2 ans un
investissement rentable. Une nouvelle génération de chefs, marseillais de souche ou
d'adoption, mixant sans complexe influences gastronomiques de Provence, du Sud et
d'ailleurs, est en train de prospérer.
Ils prennent place à côté du Petit Nice, unique 2 étoiles de la ville depuis plus de
20 ans, où Gérald Passédat est le fervent adepte d'une cuisine contemporaine inventive
; à côté des Trois Forts, le restaurant du Sofitel Vieux Port, auquel le chef Dominique
Frérard, tente de donner une étoile, en mêlant, lui aussi, la Méditerranée et les
saveurs d'ailleurs ; à côté enfin d'une poignée d'établissements traditionnels qui,
pendant toutes les années où la ville avait médiocre réputation, a réussi à tenir le
cap, en misant pour la plupart sur une cuisine très marseillo-marseillaise (poissons,
bouillabaisse et pieds paquets), y compris, malgré leur étoile au Guide Rouge, le
Miramar et Chez Michel.
Les nouveaux venus de la restauration ont des prix et un style très différents, mais
tous misent sur un concept global commun alliant qualité de la cuisine, métissage
gastronomique, plus ou moins appuyé, sur fond 'sudiste', soin du service et création
d'une ambiance particulière.
© Gérard Detaille
A 42 ans, Gérald Passédat vient de prendre officiellement la
succession de son père Jean-Paul. Le p.-d.g. du Petit Nice préside aux destinées d'une
cinquantaine de salariés, a investi 1,8 Me depuis 1998, tant dans ses chambres que dans
sa cuisine (760 000 e) et vise le troisième macaron au Guide Rouge.
Renouveler la tradition
Guillaume Sourrieu, 38 ans, chef de L'Epuisette qui vient de gagner son étoile, est le
plus vieux de la génération montante, et se situe à la frontière de la tradition et de
la modernité. Ce Marseillais de souche, qui avait fait ses classes chez Passédat en
1984, est revenu au pays il y a 3 ans, après un périple qui l'a mené chez Troisgros à
Roanne, en Haute-Savoie et dans la région parisienne. Coup de chance : le propriétaire
de L'Epuisette, un restaurant planté sur un rocher comme un cabanon, dans le charmant
petit port du Vallon des Auffes, lui confie sa maison et en fait son chef directeur.
Poêlée de gambas avec fine polenta à la tomate et émulsion d'un jus de langoustine,
Filets de sole braisés à la mousse de girolles fraîches, rehaussé d'une délicieuse
sauce au vinaigre balsamique, ou Pavé de loup aux asperges et truffes de la Saint-Jean...
A une entrée et un plat près, Guillaume Sourrieu travaille exclusivement le poisson en
laissant sa créativité se nourrir librement de sa culture.
"Je mêle dans ma cuisine mes envies et mes origines. Je compose des plats en
m'inspirant des mets traditionnels, en imaginant par exemple pour les accompagner une
sauce bourride ou une sauce bouillabaisse. Et comme je suis d'ici, je pense forcément
pistou, basilic, herbes de Provence, sans me poser de question. Je crois que le propre de
la cuisine marseillaise, s'il y en a une, c'est tout simplement d'utiliser un produit sans
le dénaturer."
Aujourd'hui, il dirige 12 personnes, sert une cinquantaine de couverts le soir, la moitié
à midi, avec des plats autour de 30 e et des menus oscillant entre 35 et 63 e, il ne
souhaite pas en faire plus, dans un souci de qualité, réalise un CA annuel de 915 000 e,
et prévoit d'investir dans une nouvelle pâtisserie puis dans la décoration de la salle
avec un plancher ouvert sur le vivier.
"J'ai une très belle clientèle. Elle existait déjà avant, mais n'avait pas de
lieux où se rendre. L'engouement que suscite Marseille chez les Parisiens se répercute
sur la clientèle locale : les Aixois par exemple viennent désormais plus facilement à
Marseille qu'avant."
"Je mêle dans ma cuisine mes envies et mes origines",
explique Guillaume Sourrieu.
"L'arrivée des Parisiens tire Marseille vers le haut"
Sur le Vieux Port, Lionel Levy, Toulousain de 29 ans, a commencé sa carrière à Paris
(le Bristol, La Grande Cascade, le Spoon) avant de venir investir à Marseille en créant
de toutes pièces, avec des associés marseillais, Une Table au Sud en 1999.
Le pari n'était pas évident au départ pour ce fan de cuisine créative, qui aime
surprendre en travaillant les légumes en dessert (un velouté de lentilles par exemple ou
une crème brûlée aux poivrons rouges et piquillos), en mêlant le sucré au salé, en
misant sur les épices : Anchois frais marinés au piment d'Espelette avec piperade
froide, pressé de foie gras à la rhubarbe, Langoustines de Bretagne au parfum d'anis,
nougatine d'ail et gingembre.
"Ma cuisine est méditerranéenne dans ma façon de travailler, de manière très
colorée, des produits qui viennent d'ailleurs, mais je veux aussi faire découvrir aux
gens d'autres manières d'utiliser des produits basiques. Cela n'a pas été facile, mais
aujourd'hui, il y a une demande pour ce type de cuisine, même si on n'est pas encore au
bout de nos peines, car l'arrivée des Parisiens tire Marseille vers le haut",
confie-t-il. Une Table au Sud réalise une moyenne de 60 couverts par jour, change sa
carte, assez réduite, toutes les 3 semaines, emploie une douzaine de personnes, et en 3
ans a vu son chiffre d'affaires augmenter de 30 %, alors que la fréquentation n'a, elle,
augmenté que de 10 %. Le ticket moyen atteint ainsi aujourd'hui 57 e, ce qui, selon
Lionel Levy, est relativement élevé pour Marseille.
Lionel Levy, chef de Une Table au Sud, a misé sur Marseille en
1999, et commence juste à récolter les fruits de son pari. Mais tout n'est pas encore
rose. "Cette ville a deux images contradictoires : l'image TGV, Eurocopter,
Euroméditerannée, et une sorte d'image d'Epinal", styles indigènes et
bouillabaisse, cigales et pastis, OM et poisson grillé. C'est une arme à double
tranchant qui risque de faire oublier que Marseille est aussi une ville culturelle. Quant
aux fournisseurs,
ils n'ont pas l'habitude de fournir des produits originaux qu'on ne leur demandait guère
jusque-là. Résultat : en guise de potimarrons, Lionel Levy s'est vu proposer des...
petits marrons !
La Provence avec une touche d'exotisme...
Autre nouveauté bénéficiant aussi d'une vue exceptionnelle sur la baie de Marseille, et
d'une cuisine créative : La Réserve, le restaurant du nouveau Sofitel Palm Beach, sur la
Corniche. Son directeur, Domenico Basciano, mise sur la qualité de la restauration ; il a
embauché le second du Sofitel Vieux Port qui officiait aux côtés de Dominique Frérard.
En peu de temps, Cyrille Repetto, 29 ans, un pur Marseillais, y réalise 120 à 130
couverts par jour pour une vingtaine de personnes en cuisine. Il propose des plats (22 à
27 e le plat du jour) aux bases méditerranéennes, matinées d'Asie et de Maghreb : une
sauce à la citronnelle pour la Dorade à la plancha, un chutney de brugnons pour le
Pigeon cuit en cocotte, du gingembre, de la coriandre... Mais la véritable innovation
réside dans la carte spécifique de 11 garnitures dans laquelle les convives piochent à
leur guise : bricks garnis de légumes à la provençale, poêlées au wok, risottos,
légumes à la vapeur, gratins.
Cyrille Repetto, chef de La Réserve, le restaurant du Sofitel Palm
Beach : "Il faut encourager les petits établissements qui, aujourd'hui, à
Marseille, font des efforts pour faire de la cuisine de qualité innovante car, plus il y
a de bons restaurants, plus les gens sortent. Voyez Lyon ! Mais Marseille n'en est pas
encore là !"
Des petits restos qui montent...
Mais, fait nouveau, la créativité à Marseille n'a pas forcément besoin de gros
investissements ni de cadre prestigieux pour se manifester. Et, dans les rues voisines du
Vieux Port, dans des salles modestes, sans vue, mais joliment décorées, des jeunes gens
courageux ont eux aussi misé sur le renouveau de la gastronomie. Et s'en réjouissent.
Rue Sainte, par exemple, la minuscule Girafe de Christophe Juville, 25 ans, et d'Olivier
Vettorel, 28 ans, son chef, compte à peine 40 places assises, et la rénovation de cet
ancien restaurant vietnamien a représenté un investissement de 76 000 e, hors achat du
fonds de commerce. Les deux jeunes gens sont marseillais, ils emploient 4 personnes.
"Le Marseillais a du mal à franchir le cap de la pizza, estiment-ils, mais
d'emblée nous voulions, faire une cuisine créative nouvelle, en nous inspirant des
recettes des grands chefs, mais en les assemblant à notre sauce, en trouvant des saveurs
nouvelles. On y va doucement et, on ajoute à notre carte une viande et un poisson
grillés pour ne pas choquer."
Mais, dans leur décor minimaliste branché, leur goût des saveurs nouvelles embaume leur
carte d'été : Beignets de fleurs de courgettes et marmelade d'agrumes au curry vert,
Pigeon désossé et caramel de framboises, Pavé de saumon en croûte d'amandes et crème
de wasabi. Le soir, ils proposent des entrées autour de 10 e et des plats autour de 16 e.
A midi, ils proposent des plats plus rapides et moins chers (10 e environ) mais qui
restent très créatifs. "L'époque des restaurants qui fonctionnaient comme des
pompes à fric est révolue : les clients en ont marre. Ils sont sensibles à ce qui est
dans leur assiette, mais aussi à l'attention qu'on leur manifeste par le cadre, la
musique, les couverts, le service", estime Christophe Juville. Après des débuts
difficiles, La Girafe, qui figure dans plusieurs guides, a décollé depuis le début de
l'année, grâce à une clientèle essentiellement locale.
La Girafe a décollé depuis le début de l'année grâce à une
clientèle locale.
Cuisine fusion
Un peu plus loin dans la même rue, un autre Marseillais de 33 ans, Anthony Lacanau, parti
à 18 ans aux USA, après son apprentissage, a tourné en salle et en cuisine à New York,
Miami, Hawaï, Seattle, puis à Saint-Domingue, à Porto Rico, avant de gagner la
Thaïlande. Il a regagné Marseille en 1996 où, après deux expériences non
satisfaisantes, il a racheté, il y a 2 ans, le fonds de commerce d'un restaurant chinois
et en a fait un restaurant franco-asiatique (Ravioles à la brousse, Wok de canard à
l'estragon...) : Le Carbone. Investissement total pour ce cadre simple et chaleureux
alliant modernité et vieilles pierres. : 76 000 e Avec Mathieu Chaney, son chef
jurassien, Anthony Lacanau propose des plats de 11 à 25 e et une formule à midi à 13 e.
"Beaucoup de parisiens viennent chez nous, et je veux leur montrer que nous aussi
à Marseille, on sait faire. Quant aux Marseillais, ils voyagent de plus en plus et
adorent ce mélange."
Le Carbone marche aujourd'hui si bien qu'Anthony Lacanau ouvre un second établissement,
200 mètres plus loin. Le Noodles est plus grand (60 places), avec une déco Chine
populaire et années 70.
Au menu, cuisine asiatique car "la demande augmente et l'on refuse du monde",
un peu plus haut de gamme avec un ticket moyen de 45 e par tête. L'investissement est
légèrement supérieur (près de 100 000 e) le chef est Irlandais et son second
Thaïlandais. Le Carbone, quant à lui, évoluera vers une cuisine moins asiatique et plus
influencée par la Louisiane...
Le petit restaurant franco-asiatique, le Carbone, a si bien marché
que Anthony Lacanau ouvre à la mi-septembre un second établissement, plus grand et plus
haut de gamme, dans la même rue...
Emulation entre les derniers lieux à la mode
La cuisine fusion franco-asiatique est également la préférée de Florent Saugeron et de
sa compagne Isabelle Julien. Tous les deux ont 29 ans, et ont beaucoup voyagé en
Angleterre et en Asie. Ils ont ouvert fin janvier 2001 le Lemon Grass, dans la rue Fort
Notre Dame, un ancien restaurant vietnamien qui vivotait (76 000 e d'investissements
total). Après 6 mois difficiles, le succès a été au rendez-vous.
"Nous étions déjà revenus à Marseille en 1996, mais nous étions repartis
très déçus par le manque de moyens et de qualité des restaurants qui n'avaient rien à
voir avec les établissements londoniens où nous avions travaillé", raconte
Isabelle. Aujourd'hui, juge-t-elle, le goût des Marseillais a complètement évolué.
"Ils ont voyagé, ont vu autre chose. La ville commence à vivre à la londonienne
: il y a émulation entre les derniers lieux à la mode."
Le Lemon Grass, qui compte une quarantaine de places, n'est ouvert que le soir, et fait
500 couverts par mois, avec un ticket moyen de l'ordre de 35 e, vin compris. Il propose
par exemple des Ravioles au foie gras et tomates confites pochées dans une crème à la
citronnelle, du Coquelet rôti à la réglisse, une Bouillabaisse de Bangkok. Le chiffre
d'affaires prévisionnel 2002 s'élève à 105 000 e. Pour l'instant les deux jeunes gens
n'emploient que deux apprentis. Ils vont créer un petit salon privé de 16 couverts. Leur
objectif : revendre le Lemon Grass d'ici 5 ans pour acheter un autre établissement,
toujours à taille humaine, mais avec une terrasse et une jolie vue. "On ferait à
Marseille 10 restaurants avec des concepts différents mais de qualité, ça marcherait",
assure Isabelle.
"Il y a toujours eu à Marseille de bonnes tables, mais basées
uniquement sur la tradition. C'est positif et elles doivent perdurer, mais à côté il
faut que d'autres choses naissent et se développent, car Marseille se met à l'heure
londonienne", estiment Isabelle Julien et Florent Saugeron, qui ont créé le Lemon
Grass et y proposent de la cuisine fusion Franco-asiatique.
De la pizza au gastro
Plus loin, vers le palais du Pharo, Le Charles Livon, du nom du boulevard sur lequel il
est situé, est lui aussi un petit restaurant de 40 couverts au cadre sans prétention. Il
ne doit son succès qu'à la cuisine élaborée par Christian Ernst, Marseillais de 30
ans, formé par les étoilés régionaux et parisiens, ainsi qu'à la cave et au sens de
la convivialité du sommelier, Jean-Pascal Crubilie, Bordelais de 38 ans. Les deux hommes
se sont rencontrés à l'Ambassade des Vignobles, à Marseille en 1994.
Quatre ans plus tard, ils achètent le fonds de commerce d'une pizzeria de quartier, chez
Antoine (76 000 e d'investissement total). "Nous avons fait évoluer la cuisine
lentement, en proposant une double carte au début, pour ne pas perdre la clientèle du
quartier", explique Jean-Pascal, "et aujourd'hui c'est elle qui fait
notre pub !"
Le Charles Livon revendique une cuisine traditionnelle résolument franco-marseillaise,
avec des idées de présentation subtilisées aussi bien à l'Espagne (plancha) qu'au
Japon (tempura). A la carte, par exemple, une Triade de thon rouge, confit, rôti et en
tartare, jus vert au basilic et tomates séchées (15 e), des Noix de Saint-Jacques
rôties en duo de pistes aux olives et basilic avec ses légumes d'été (22,50 e), un
Tournedos de canard et son escalopine de foie gras sur sa rôtie et son chutney au
gingembre (16,50 e)... Il propose parallèlement à cette carte gastro, une carte bistrot,
plus simple et environ 25 % moins cher.
Aujourd'hui, le Charles Livon, qui réalise un chiffre d'affaires de presque 230 000 e
avec une hausse de 20 % par an, et emploie 7 personnes, a un tel succès, que les deux
associés ont acheté à 500 mètres de là, le fonds de commerce d'un restaurant italien.
Ils y disposeront enfin d'une terrasse et d'une capacité totale de 140 couverts.
L'investissement total est cette fois de 440 000 e et une dizaine d'emplois
supplémentaires seront créés.
"Nous garderons le côté gastro au Charles Livon, en montant le niveau, mais
surtout sans en perdre le côté chaleureux et relax d'aujourd'hui, et créerons au
Bistrot Livon un autre lieu de vie plus flexible", explique Jean-Pascal Crubilie.
"On y servira le soir jusqu'à 1 heure du matin (au lieu de 23 heures), mais où
l'on pourra aussi y prendre un petit-déjeuner le matin, un bon vrai dessert
l'après-midi, un apéro avec tapas haut de gamme de 17 à 20 heures, tout en jouant aux
boules sur le terrain d'à côté."
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Une ville encore sous exploitée
"Il y a maintenant à Marseille une génération de jeunes chefs de 25-30 ans qui
a vu autre chose que cette ville et veut y faire une cuisine créatrice, et c'est tout à
leur honneur car les gens commençaient à s'ennuyer ici.", commente Gérald
Passédat, du Petit Nice.
Signe de cette nouvelle ère où Marseille a le vent en poupe : les guides gastronomiques
qui s'intéressent aux nouveaux venus 'découvrent' en même temps des tables sympathiques
qui existaient depuis longtemps, mais qui, jusque-là, n'avaient pas mérité leur
attention : chez Aldo, dans le petit port de la Madrague-Montredon, Chez Etienne, haut
lieu du supion, de la pizza sicilienne et de la faconde marseillaise depuis 40 ans, Le
Tiboulen de Maire, où depuis 1986 Aimé Bergero ne cuisine que des poissons grillés,
pêchés du matin, et réputés pour leur fraîcheur. "Mais cette ville est encore
sous-exploitée, estiment plusieurs nouveaux, et il y a de la place pour tous les
restaurants qui, dans un style ou dans un autre, misent sur la qualité et le respect du
client." n zzz22v
Dominique Frérard officie au Sofitel Vieux Port.
A vos carnets
d'adresses ! w Restaurant
Peron - 56, promenade de la Corniche John Kennedy - 13007 Marseille - Tél. : 04 91 52 15
22 - Fax : 04 91 52 17 29 |
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L'Hôtellerie n° 2789 Magazine 3 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE