RepèresA Paris comme en province, l'activité a sensiblement progressé au mois de septembre 2002. Le tout accompagné d'une hausse musclée des prix moyens chambre.
Claire Cosson
Après plusieurs mois de morosité ambiante, l'hôtellerie
française renoue enfin avec la croissance au terme du mois de septembre 2002. Une bonne
nouvelle qui concerne la majorité des établissements hexagonaux selon le baromètre
mensuel PKF Hotelexperts, établi à partir d'un échantillon représentant quelque 3 000
chambres du 2 au 4 étoiles luxe.
Les affaires ont en effet été bonnes à Paris comme en province. La preuve ! Les hôtels
haut de gamme de la capitale ont enregistré une hausse de leur taux d'occupation moyen de
plus de 12 % franchissant la barre des 86 %. Un chiffre qui doit certes être relativisé
puisque les événements du 11 septembre 2001 avaient lourdement pesé l'an passé sur les
performances parisiennes. Il n'empêche qu'en septembre 2002, un grand nombre de clients
étaient bel et bien au rendez-vous, en particulier dans les palaces dont le niveau de
fréquentation a grimpé de 21,4 % à 95,4 %.
Et mieux encore ! Tous ces hommes d'affaires et autres touristes n'ont pas hésité à
dépenser sans compter. A tel point que les prix moyens chambre ont augmenté de 13,6 %
s'élevant à 350,51 e. De quoi aboutir à une hausse sensible du revenu par chambre
disponible (RevPar) de 27 % globalement et de 36 % pour le segment Grand luxe.
Parallèlement, l'hôtellerie moyenne gamme parisienne a elle aussi assez bien tiré son épingle du jeu durant septembre 2002. Elle a ainsi constaté une amélioration de son niveau de remplissage de 3,8 % à 83,8 %.
Progression du taux d'occupation plus limitée en province
Le tout accompagné d'une hausse du prix moyen chambre de 8,7 % à 100,90 e. Résultat :
son revenu par chambre disponible a grimpé de près de 13 % avec une pointe à 18 % pour
les unités 3 étoiles supérieur.
Des scores élevés devant lesquels les professionnels provinciaux n'ont pas à rougir.
Les hôtels implantés en province ont effectivement réalisé un bon mois de septembre.
Si le taux d'occupation a bondi de manière plus limitée (+ 0,3 % pour les 4 étoiles, +
0,4 % pour les 3 étoiles et + 0,8 % pour les 2 étoiles) qu'à Paris, les recettes
moyennes chambre ont en revanche sensiblement progressé. La hausse oscillant entre 4,4 %
et 6,5 %. En conséquence, le RevPar s'affiche, lui, également en hausse de 6,9 % pour le
haut de gamme, de 6,7 % pour le 3 étoiles et de 5,3 % pour le 2 étoiles.
Au terme des 9 premiers mois de l'exercice 2002, l'hôtellerie de province reste malgré
tout en retrait par rapport à la même période de 2001 concernant l'occupation. Mais,
cette baisse de remplissage est compensée partiellement ou totalement, selon les
catégories, par une amélioration des prix moyens chambre. Au final, le RevPar des 2 et 4
étoiles ont augmenté respectivement d'environ 4 % et 1 %, tandis que les 3 étoiles ont
stagné (- 0,1 %). n
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| Définition des segments de l'hôtellerie parisienne haut de gamme |
| n
Les Palaces : hôtels de prestige situés dans des sites exceptionnels et offrant une
gamme de services complète. La recette moyenne chambre dépasse les 457,34 e HT.
n Les Grand luxe : hôtels de grande renommée appartenant à des grandes chaînes internationales. n Les Hôtels de charme : établissements de capacité plus réduite proposant des produits exclusifs, mais localisés dans des lieux de moins bonne visibilité. n Les Gros porteurs : hôtels se caractérisant par des capacités importantes (de 400 à 1 000 chambres). n Les First class : hôtels 4 étoiles standard. |
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L'Hôtellerie n° 2794 Magazine 7 Novembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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