Baromètre PKF Hotelexperts - novembre 2002
La clientèle a fait défaut en province dans tous les segments d'hôtels. A Paris, par contre, elle était fidèle au rendez-vous.
Claire Cosson
Qu'il s'agisse des établissements haut de gamme ou moyen de
gamme, tous ont été logés à la même enseigne en province au cours du mois de novembre
2002. Selon le baromètre mensuel du cabinet PKF Hotelexperts, établi à partir d'un
échantillon d'hôtels classés du 2 au 4 étoiles comprenant quelque 3 000 chambres, tous
les hôtels provinciaux ont effectivement enregistré une baisse sensible de leur taux
d'occupation sur cette période.
A commencer par les 4 étoiles, dont le niveau de fréquentation a chuté de 4,6 % à 53,6
%, tandis que les 3 étoiles perdaient de leur côté jusqu'à 7,3 %. Une performance
guère meilleure pour les unités 2 étoiles qui, elles, ont finalement observé un recul
de 5,1 % de leur taux d'occupation. A ce rythme-là, l'hôtellerie de province a eu de
quoi se faire du souci. Comme le précise le baromètre PKF Hotelexperts, ce manque de
clientèle a toutefois pu être compensé, dans une certaine mesure, par des recettes
moyennes chambre (RMC) en nette hausse. La RMC des 4 étoiles de province a de fait
grimpé de 7,1 % à 143,54 e en novembre. Quant à celle des 3 et 2 étoiles, elle s'est
respectivement améliorée de 5,4 % et 5,6 %.
Malgré tout, la croissance du revenu par chambre disponible (RevPar) n'en demeure pas
moins négative pour les 3 étoiles (- 2 %) ou nulle pour les 2 étoiles (0 %). Seule
l'hôtellerie de prestige est parvenue à tirer son épingle du jeu avec un RevPar en
progression de plus de 2 % à 76,99 e. En cumul sur les 11 mois de l'exercice 2002,
l'évolution du RevPar s'avère néanmoins positive, s'échelonnant de 1 % pour les
hôtels 3 étoiles à 3,6 % pour les 2 étoiles.
Les Palaces toujours bien portants
A Paris, la situation s'est déroulée bien différemment. Au mois de novembre dernier,
l'hôtellerie haut de gamme parisienne a en effet accueilli plus de clients qu'un an
auparavant. Le taux d'occupation a ainsi globalement augmenté de 5,5 % pour s'élever à
66,7 %. Reste que si l'ensemble des segments observés a réalisé de bons scores comme,
notamment, la catégorie Grand luxe (+ 9,2 %), les Hôtels de charme ont, eux,
particulièrement souffert, perdant plus de 2 % d'occupation.
S'agissant des recettes moyennes chambre, les évolutions ont été très disparates. En
la matière, ce sont en effet les hôtels Grand luxe qui ont perdu cette fois-ci 3 % à
282,80 e, alors que les First class ont stagné, et les Hôtels de charme et les Gros
porteurs ont crû de 3 à 4 %. Comme à leur habitude, les Palaces de la Ville lumière
ont, par contre, poursuivi allégrement leur petit bonhomme de chemin : 613,76 e contre
566,04 e en novembre 2001.
A la fin du mois, le RevPar moyen cumulé de l'hôtellerie haut de gamme de la capitale a
finalement progressé de 4 % à 214,39 e. Reste que PKF Hotelexperts constate
d'importantes disparités entre les segments. Les Hôtels de charme ont effectivement
chuté ainsi que les Gros porteurs. La catégorie Grand luxe et First class ont en
revanche légèrement augmenté. Les Palaces ont, eux, naturellement établi la plus forte
performance.
Pour ce qui concerne l'hôtellerie moyenne gamme parisienne, PKF Hotelexperts met à
nouveau l'accent sur de nets contrastes entre les 2 et 3 étoiles. Les premiers hôtels
ont affiché une baisse de près de 4 % d'occupation, tandis que les seconds bondissaient
de 8 %. Question RMC, toutes les catégories moyenne gamme ont réagi de la même façon,
à savoir recul sensible allant de - 1 à - 7 %. En résultats cumulés, les
établissements parisiens 2 et 3 étoiles ont stagné par rapport à la même période de
l'année précédente. Le retrait du RevPar n'excède pas cependant les 2 %. n zzz20o
Définition des segments de l'hôtellerie parisienne haut de gamme |
n
Les Palaces : hôtels de prestige situés dans des sites exceptionnels et offrant une
gamme de services complète. La recette moyenne chambre dépasse les 457,34 e HT.
n Les Grand luxe : hôtels de grande renommée appartenant à de grandes chaînes internationales. n Les Hôtels de charme : établissements de capacité plus réduite, proposant des produits exclusifs, mais localisés dans des lieux de moins bonne visibilité. n Les Gros porteurs : hôtels se caractérisant par des capacités importantes (de 400 à 1 000 chambres). n Les First class : hôtels 4 étoiles standard. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2803 Magazine 9 Janvier 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE