Troisième poste de dépenses des
Français après le logement et les transports, selon une récente étude de l'Insee,
l'alimentation représentait 14 % des dépenses de consommation des ménages en 2001 (en
volume), alors que cette part atteignait 20 % au début des années 60. En 40 ans, la
consommation alimentaire a progressé de 2,3 % par an contre 3,2 % pour l'ensemble des
dépenses. Les repas pris hors du domicile ont pris de l'importance dans le budget
alimentaire total. Leur part en valeur a fait un bond entre 1960 et 1980 : elle a doublé,
parvenant à 22 %, puis s'est stabilisée.
A la mode dans les années 80, 'Manger équilibré' est devenu
l'apanage de presque tous. Ainsi, richesse calorique et porte-monnaie influençant, la
consommation de viandes rouges diminue depuis 1987 au profit de la volaille et du poisson
préparé. Un peu délaissés, les produits de la mer ont rencontré un franc succès
jusqu´en 1990. Le poisson frais, moins pratique et subissant une hausse remarquable des
prix, n'a pas connu d'engouement particulier. Contrairement aux produits laitiers. Ainsi,
leur part dans l'alimentation est passée de 7,4 % en 1960 à 13 % en 2001. L'étude de
l'Insee nous révèle ainsi que les Français mangent aujourd'hui 15 fois plus de yaourts
qu'en 1960. Le fromage, lui, n'a jamais cessé d'être apprécié. Depuis 1960, sa
consommation par personne en volume est multipliée par 3,4 ! Quant aux fruits et
légumes, leurs ventes ont augmenté très sagement (+ 0,5 % et + 0,6 % par habitant par
an depuis 1960). Mais, plusieurs niches ont séduit les Français. Les fruits tropicaux
charment depuis le début des années 1980 (+ 2,8 %). Les jus de fruits et de légumes
sont aussi très appréciés depuis 1990. Leur consommation en volume a encore progressé
de 4 % en 2001.
Ainsi, la notion d'équilibre est aujourd'hui entrée dans les
murs. Cela se traduit au fil des jours par la composition des différents menus. Et
ce ne sont pas les recommandations de nos médecins et les récentes crises qui vont faire
baisser la vigilance des consommateurs vis-à-vis de la qualité. Pour autant, les
produits 'santé et forme' ne constituaient que 5,5 % de la consommation alimentaire en
2001. Et ce sont les seniors qui y sont le plus attentif. Les plus jeunes restent très
amateurs de boissons sucrées et autres friandises. Ainsi, la consommation par habitant de
soda s'est accrue de 4,5 % par an en moyenne de 1960 à 2000. Aussi, les habitudes
anglo-saxonnes et nordiques se sont immiscées sur nos tables. Mais ce sont également les
tracas et turbulences de la vie dite moderne qui ont chamboulé la donne. Ainsi, la
consommation par habitant de plats cuisinés croît de 5,5 % par an en moyenne de 1960 à
1980, puis de 5 % de 1980 à 2001. De même, si les fruits et légumes ont pris de
l'importance, c'est surtout sous forme transformée, alliant ainsi équilibre et temps de
préparation rapide des repas. Reste aux consommateurs à être vigilants sur les
dépenses. Car les prix de l'alimentation et des boissons non alcoolisées ont augmenté
de 1,5 % par an en moyenne de 1990 à 2001. C'est moins que l´ensemble global des prix de
la consommation.
En revanche, les prix des boissons alcoolisées et du tabac ont fortement grimpé (+ 4,6 %
par an).
Christelle Corsin zzz20r
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L'Hôtellerie Restauration n° 2803 Magazine 9 Janvier 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE