Deuxième fête préférée des
Français après Noël, selon une étude CSA-TMO datée de janvier 2001, le réveillon de
la Saint-Sylvestre reste avant tout un moment de convivialité que beaucoup préfèrent
passer chez eux ou chez des amis. C'est une tendance qui se confirme depuis quelques
années. Seuls 7 % des Français célébreraient cette fête au restaurant. Il faut dire
que pour l'occasion, les tarifs pratiqués par les restaurants ont tendance à gonfler
fortement, ce qui en dissuade plus d'un. En outre, la concurrence est rude : les salles
des fêtes, les lieux de réception en tout genre, et surtout l'offre de plus en plus
étoffée des rayons traiteurs en hypermarchés ont raflé une bonne partie du marché.
C'est pourquoi 25 % des restaurateurs du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium avaient
choisi de fermer leur établissement pour le 31 décembre. Qu'à cela ne tienne, les
autres professionnels du panel étaient bien décidés à faire du réveillon de la
Saint-Sylvestre une soirée réussie cette année encore.
6 restaurateurs sur 10 ont proposé un menu élaboré pour
l'occasion. Mais côté contenu, peu d'excentricités cette année. Si certains se sont
lancés dans des menus teintés d'exotisme (soirées bavaroises, tziganes...), la tendance
était résolument aux valeurs sûres : foie gras, saumon fumé, gibiers et filets de
buf ont occupé une place de choix dans les assiettes.
Quelques-uns ont même préféré garder leur carte habituelle ou ont opté pour une carte
améliorée. "Pour la Saint-Sylvestre, nous proposons la même carte, le même
produit et le même prix. Et nous sommes complets depuis la création, soit 14 ans",
explique Pierrette Chassagny, du restaurant La Truffade, dans les Deux-Sèvres. Quant à
l'alcool, s'il était sur toutes les tables, l'heure était à la modération. "Avec
tous les contrôles qui avaient été annoncés, les gens ont préféré être prudents et
limiter leur consommation d'alcool... ou alors nous réserver une chambre pour la
nuit", confie cette professionnelle. 1 restaurant sur 5 du panel a proposé une
animation à ses clients, mais la majorité a préféré se concentrer uniquement sur le
dîner. "Les gens viennent avec des amis et sont plus intéressés par la
perspective de faire un bon repas que par celle de voir un spectacle", justifie
un restaurateur de la Drôme.
Côté budget, il y en avait pour toutes les bourses. Et l'on est
loin des excès constatés pour le passage à l'an 2000 : une étude de Coach Omnium avait
alors montré que les prix des menus dans les établissements qui organisaient des
réveillons avaient augmenté de 73 % par rapport à l'année précédente. Cette année,
les prix ont été plus raisonnables, aussi bien dans les établissements de chaînes que
chez les indépendants. Menu à 38 E à l'Hippopotamus de Lille, à 140 E chez Harmonie
Mets et Vins à Paris. A moins, bien sûr, d'opter pour une soirée à l'Hôtel de Paris
à Monaco pour 630 E par personne.
Bref, il y en avait pour tous les goûts, et professionnels et clients y ont finalement
trouvé leur compte.
L. Coqueletzzz22m
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L'Hôtellerie Restauration n° 2807 Magazine 6 Février 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE