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Hôtel Buffa à Nice (06)

70 % des réservations grâce à Internet

Rita Moreilhon a réussi à faire décoller son Hôtel Buffa en utilisant Internet. Précurseur parmi les petits hôtels, son établissement réalise aujourd'hui 70 % de ses réservations via la Toile.


Pour Rita Moreilhon, avoir été à l'avant-garde continue à payer.

En 1992, Rita Moreilhon rachète l'Hôtel Buffa, un établissement 2 étoiles de 13 chambres au centre de Nice. "Je n'étais pas du métier, alors les précédents propriétaires m'ont initiée. Puis j'ai fait le grand saut : pour la première journée, je n'ai eu aucun client. C'était la guerre du Golfe, j'avais de quoi me faire du souci..." Rapidement, Rita Moreilhon décide de moderniser l'établissement qui fonctionnait sans fax, ni informatique. "J'ai été démarchée pour faire l'essai d'Internet tout au début. Très peu d'hôtels, surtout de petite taille, étaient équipés. Le premier site, qu'on a réalisé pour moi, était vraiment rudimentaire avec une photo et quelques lignes de texte. En plus, le prestataire nous avait promis d'effectuer un référencement sur de nombreux moteurs de recherche, ce qui n'a jamais été fait." Malgré cette première tentative un peu décevante, Rita Moreilhon décide de persister. "Il me semblait que c'était un très bon moyen de toucher les clients, puisqu'ils pouvaient voir l'endroit où ils se rendaient..."  

Une prime au précurseur...
Les centrales de réservations, qui commencent à apparaître, sont à la recherche d'hôtels qui acceptent d'être référencés sur leur site. "C'était les débuts et nous pouvions négocier des conditions intéressantes. Je ne savais pas si travailler avec ce type de centrale allait ou non m'apporter de la clientèle, alors j'ai toujours refusé de payer à la signature du contrat. Je faisais un essai de 3 mois, par exemple, et si je n'obtenais aucune réservation pendant ce laps de temps, j'interrompais - sans aucun frais - le contrat. Avec une capacité réduite, je ne pouvais pas non plus accepter de bloquer des chambres pour une centrale sans avoir de garantie en retour. Nous étions des précurseurs, et donc nous avions un pouvoir de négociation beaucoup plus grand qu'aujourd'hui", explique l'hôtelière. Progressivement, Rita Moreilhon a fait évoluer sa manière de travailler pour tirer un maximum de profits de sa présence sur le web. "J'ai commencé par payer une agence pour qu'elle assure le référencement de mon site, mais je me suis vite aperçue que la prestation n'était pas à la hauteur du prix demandé. J'ai alors commencé à prendre moi-même en charge une bonne partie de ce travail. C'est essentiel pour obtenir de bons résultats sur le net." Tous les mois, l'hôtelière se reconnecte sur les moteurs de recherche pour remettre à jour ou faire une petite modification sur son site. "Quand un client fait une recherche par mot-clé, les sites apparaissent souvent dans un ordre chronologique. Les derniers modifiés arrivent en premier." Rita Moreilhon va consacrer beaucoup de temps à ce travail de suivi et de veille, mais ses efforts vont payer.

Un deuxième établissement
Avec un référencement bien organisé, les réservations décollent, en provenance notamment des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie, des pays scandinaves... "Les Anglo-Saxons avaient déjà l'habitude d'utiliser sans crainte des cartes de paiement pour des achats à distance. L'hôtel s'est mis à vraiment très bien tourner, d'autant que les clients, satisfaits, nous en envoyaient d'autres..." Lorsqu'Internet a commencé à se démocratiser, l'Hôtel Buffa était déjà bien implanté sur la Toile. Autodidacte en informatique, Rita Moreilhon a suivi des stages : "Aujourd'hui, je réalise toujours les maquettes de mes sites, même s'ils sont ensuite confectionnés à l'extérieur." Avec 70 % des réservations via Internet, la Buffa a réalisé en 2001 un chiffre d'affaires de 243 000 e. "A force d'envoyer des clients chez des confrères parce que l'hôtel était complet, j'ai pensé que je pouvais peut-être trouver un autre établissement..."
A quelques rues du premier, Rita Moreilhon vient de reprendre un autre 2 étoiles, l'hôtel d'Armenonville, de 14 chambres. Dès l'achat et avant l'ouverture en mars 2002, elle a créé un site, relié à celui du Buffa. Mais la généralisation d'Internet n'a pas eu que des avantages : "Avec les hackers, les affaires de piratage des cartes bancaires, les Français restent très timides sur l'outil, et encore plus sur le paiement." Pour Rita Moreilhon, avoir été à l'avant-garde continue à payer : sa banque lui a fait confiance, grâce aux bons résultats obtenus par Internet. n zzz36v

Hôtel Buffa
56, rue Buffa
06000 Nice
Tél. : 04 93 88 77 35
Fax : 04 93 88 83 39

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