è Une activité jugée morose
è Chute de la fréquentation dans la capitale
è Des fêtes profitables aux restaurateurs
Emmanuelle Georges - L'Hôtellerie/Coach Omnium
Après un début de saison automnale plutôt satisfaisant, la fin de l'année 2002 s'avère plus mitigée pour les restaurateurs du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium. Alors que les scores en termes de fréquentation ne sont pas au beau fixe (- 3,5 % au cumul de janvier à décembre 2002-2001), l'addition termine l'année sur les chapeaux de roues en enregistrant les meilleurs résultats de toute l'année 2002. En ce qui concerne l'activité du mois de décembre, les restaurateurs restent sur leur faim, puisqu'ils sont 52 % à enregistrer un fléchissement du nombre de couverts servis dans leur établissement par rapport à 2001. Les dîners et les banquets, qui se maintiennent avec une augmentation respective de 0,2 % et de 2,4 % au cumul de janvier à décembre 2002 par rapport à 2001, ne parviennent pas à compenser la chute des déjeuners : - 8,6 % au cumul par rapport à 2002. "Le moral des entreprises n'était sans doute pas à la fête, nous avons fait moins de déjeuners d'affaires", explique un restaurateur. Principale intéressée avec une chute de 9,3 % par rapport à 2002, la capitale semble avoir souffert d'une baisse de fréquentation de la clientèle étrangère. "A partir des vacances, on a vraiment ressenti le manque de la clientèle internationale", déplore Patrice Gilbert, responsable d'un restaurant parisien. D'ailleurs, la conjoncture est la première accusée par les restaurateurs qui dénoncent "une tristesse ambiante" ou "un climat morose". Jean-Louis Ganier, restaurateur en région parisienne, explique son activité de décembre "par une morosité générale du fait de l'éventuel conflit avec l'Irak, par la Bourse qui n'en finit pas de ne pas remonter, et par les RTT qui transforment les ponts en viaducs". De plus, cette année, l'activité habituelle de certains restaurateurs durant les fêtes semble avoir été perturbée du fait que celles-ci tombaient en milieu de semaine. Mais si cette dernière fait grise mine, l'addition moyenne, elle, pulvérise tous les records de l'année 2002. Avec tous les compteurs dans le vert, le prix moyen couvert culmine à 7,3 % au cumul de janvier à décembre 2002-2001. En grande forme depuis la rentrée de septembre, elle semble avoir été boostée par Noël et le réveillon de la Saint-Sylvestre. D'après une étude CSA-TMO, les fêtes de fin d'année (devant la Saint-Valentin) s'avèrent pour les porte-monnaie des consommateurs la période la plus menaçante. "Nous avons fait un beau mois de décembre, les gens se sont fait plaisir", déclare un restaurateur alsacien. "On peut dire que la clientèle a été disposée à dépenser, notamment sur les boissons", reconnaît Patrice Gilbert. Par ailleurs, l'addition a également bénéficié de la hausse du prix des menus, pratiquée par beaucoup de restaurateurs. "Nous avons augmenté les prix affichés des menus de 1 ou 2 euros. Il faut anticiper 2003, car on ne sait pas où l'on va", témoigne un professionnel redoutant les prochains mois. "Mes menus sont plus chers que l'année dernière, car je dois pallier la hausse du prix des matières premières", avoue Vincent Favasuli de l'Hôtel-Grill Campanile à Nîmes. Davantage due à la politique tarifaire des professionnels qu'au déliement des bourses des clients, la belle forme de l'addition clôt l'année 2002 sur une note d'optimisme. n zzz20r
Résultats globaux toutes régions | |
---|---|
Décembre 2002 | Prix moyen couvert |
* Déjeuners | 22,70 e |
* Dîners | 25,50 e |
* Banquets | 22,90 e |
* Total, hors banquets | 24,10 g |
* Total, avec banquets | 23,90 g |
Résultats géographiques Janvier à décembre 2002/2001 |
Evolution |
Evolution |
---|---|---|
* Paris, avec banquets | - 9,3 % | 11,4 % |
* Couronne Paris, avec banquets | 0,5 % | 0,8 % |
* Province, avec banquets | - 0,3 % | 12,8 % |
Selon les prix pratiqués - TTC - SC, boissons comprises avec banquets | ||
* Restaurants de 10 à 20 e/couvert servi | - 4,5 % | 3,7 % |
* Restaurants de 20 à 30 e/couvert servi | - 7,4 % | 7,4 % |
* Restaurants de + de 30 e/couvert servi | 6,9 % | 8,3 % |
Selon les services | ||
* Déjeuners | - 8,6 % | 8,2 % |
* Dîners | 0,2 % | 6,1 % |
* Banquets | 2,4 % | 6,6 % |
* Total, hors banquets | - 3,9 % | - |
* Total, avec banquets | - 3,5 % | 7,3 % |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2811 Magazine 6 Mars 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE