ConceptOuvert depuis mars 2002, l'hôtel de La Côte Rôtie possède 8 chambres dominant les grands crus classés de Morey-Saint-Denis. Jean-Claude Duprey, viticulteur, a conçu ce nouvel établissement avec l'esprit des chambres d'hôte...
La création de 4 chambres supplémentaires est envisagée.
Jean-Claude Duprey a acheté ses premières vignes en 1981. Six ans plus tard, il fonde le domaine Duprey, dans sa Bourgogne natale et créé en complément 5 chambres d'hôte. Immédiatement, ces chambres trouvent leur public. "Ces deux activités sont très complémentaires. Les clients du vin viennent loger chez moi et ceux qui sont venus au départ pour les chambres achètent ensuite mon vin. Résultat, nous sommes complets 11 mois sur 12", dit Jean-Claude Duprey en souriant. Ce succès va pousser le vigneron à explorer le créneau de l'hébergement. "Les chambres d'hôte ont été un tremplin pour me lancer dans l'hôtellerie. Souvent les clients, notamment les étrangers, qui viennent acheter du vin au domaine restent pour plusieurs jours dans la région, et cherchent un endroit où dormir, je me suis dit qu'il valait mieux les loger moi-même." Sûr de son potentiel de clientèle, Jean-Claude Duprey a décidé de transformer une maison qui lui appartenait en un petit hôtel.
Jean-Claude Duprey.
Une prestation conviviale
Egalement installé sur la commune de Morey-Saint-Denis à 600 m de son domaine, cet
établissement, baptisé La Côte Rôtie, a ouvert avec 8 chambres d'une superficie de 16
m2 chacune. Elles ont été meublées dans un style bourguignon rustique qui sied aux
goûts d'une clientèle éprise d'authenticité. Montant de l'investissement : 380 000 e.
"J'accueille les clients moi-même avec un pot de bienvenue, je leur sers aussi le
petit-déjeuner. Je me comporte comme avec la clientèle des chambres d'hôte et les gens
apprécient cette convivialité", ajoute Jean-Claude Duprey.
Ouvert depuis bientôt un an, La Côte Rôtie affiche des résultats que son créateur
juge "satisfaisants, mais un peu en dessous des prévisions". Cependant,
Jean-Claude Duprey est confiant et attribue cette situation à une conjoncture difficile.
"Pour la première fois, la fréquentation des chambres d'hôte est en léger
recul", explique-t-il. D'ailleurs, il travaille déjà à la création de 4
nouvelles chambres dans son hôtel.
"Il y aurait sans doute une place pour une prestation en restauration, mais pour
l'instant je n'y ai pas encore sérieusement réfléchi." Ouvert du 1er mars au
31 novembre, l'établissement mise, à terme, sur un taux d'occupation de 60 %. En fait,
l'hôtelier vigneron est plus préoccupé par la pertinence ou pas du classement de son
hôtel en 3 étoiles. "Pour l'instant, je n'ai pas encore effectué les démarches
pour le demander, car j'ai peur que ces étoiles dissuadent une partie de la clientèle
qui les assimilerait à des prix élevés. En fait, j'aime autant rester hôtel de charme."
A 55 e la nuit, les tarifs de La Côte Rôtie sont tout à fait raisonnables pour la
région. n
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L'Hôtellerie Restauration n° 2811 Magazine 6 Mars 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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