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 de mai 2003 |
REPÈRES |
è Paris en perte de vitesse
è Le haut de gamme en petite forme
è La Saint-Valentin n'emballe pas les dîners
Emmanuelle Georges - L'Hôtellerie/Coach Omnium
A l'image du mois de janvier, le mois de février ne se clôt pas
sur de bons résultats pour les restaurateurs du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium.
Ainsi, près de 60 % d'entre eux ont vu la fréquentation de leur établissement fléchir.
Et les chiffres le confirment. Pour preuve, l'évolution du nombre de couverts chute de
1,1 % au cumul de janvier à février 2003 par rapport à 2002. La capitale s'avère la
première concernée avec une glissade de 4,3 %. Beaucoup s'interrogent sur les causes de
cette régression. "J'enregistre, ce mois-ci, une baisse très nette du nombre de
couverts servis (- 22 %) : serait-ce la guerre contre l'Irak ?", s'interroge un
restaurateur francilien. Le climat politique en crise, mais également les vacances
scolaires seraient pour la grande partie des professionnels l'explication de ces
déconvenues. "Durant ce mois de février, la clientèle était en attente de la
suite des événements internationaux, un peu dans l'expectative, et cela n'a pas arrangé
nos affaires", remarque un professionnel. Désertés par la clientèle
étrangère et en premier lieu américaine, les établissements haut de gamme accusent
particulièrement le coup avec une baisse de 6,1 %. Par ailleurs, la Saint-Valentin - un
vendredi cette année - n'a pas suffi à booster l'activité même si elle a profité aux
restaurateurs. "L'an dernier, la Saint-Valentin a eu des retombées sur l'ensemble
de la semaine. Cette année, seuls le vendredi et le samedi ont très bien marché",
remarque Daniel Atinault du restaurant Le Catelier à Rouen. Résultat : les dîners font
grise mine avec une perte de 3 % du nombre de couverts servis. Dans la même tendance, en
février, les banquets peinent et perdent également plus de 3 %. "Le marché des
séminaires est très calme", note Gilles Perrault. Coincées par les vacances
scolaires et marquées par la conjoncture internationale, les entreprises se sont peu
lancées dans l'organisation de séminaires au mois de février.
Mais, ce mois-ci restera surtout touché par une chute des prix moyens couvert. Selon le
baromètre, il s'agit d'une dégringolade de plus de 5 %, toutes catégories confondues.
Au regard des résultats selon les régions, le standing des restaurants ou encore les
services, le fléchissement est malheureusement général. Et ce sont les déjeuners les
plus touchés avec une chute de 6,3 % de l'addition au cumul de janvier à février 2003
par rapport à 2002. Considérés en quelque sorte comme les thermomètres du moral des
entreprises, ils souffrent de la morosité ambiante et de la conjoncture économique.
"Mes résultats sont en baisse par rapport à l'année dernière. Nous sommes dans
une mauvaise passe économique", regrette un restaurateur parisien. "Il
est de plus en plus difficile de travailler au déjeuner", confirme-t-on au
restaurant Les Arcades dans le Gard. "La Bourse est en chute libre",
rapporte en écho Jean-Louis Ganier à Osny. En accord avec le climat économique actuel,
la profession essuie une baisse de régime. Les restaurateurs restent dubitatifs et
attendent comme beaucoup des jours meilleurs. * zzz20r
| Résultats globaux toutes régions | |
|---|---|
| Février 2003 | Prix moyen couvert |
| * Déjeuners | 22,2 e |
| * Dîners | 24,3 e |
| * Banquets | 22,4 e |
| * Total, hors banquets | 23,2 e |
| * Total, avec banquets | 23,1 e |
| Résultats géographiques Février à février 2003/2002 |
Evolution couverts servis | Evolution prix moyen couvert |
|---|---|---|
| * Paris, avec banquets | - 4,3 % | - 2,2 % |
| * Couronne Paris, avec banquets | + 2,8 % | - 5,1 % |
| * Province, avec banquets | + 1,5 % | - 6,1 % |
| Selon les prix pratiqués - TTC - SC, boissons comprises avec banquets | ||
| * Restaurants de 10 à 20 e/couvert servi | 2,6 % | - 2,0 % |
| * Restaurants de 20 à 30 e/couvert servi | 0,7 % | - 8,8 % |
| * Restaurants de + de 30 e/couvert servi | - 6,1 % | - 3,8 % |
| Selon les services | ||
| * Déjeuners | 1,7 % | - 6,3 % |
| * Dîners | - 3,0 % | - 4,8 % |
| * Banquets | - 3,3 % | - 5,7 % |
| * Total, hors banquets | - 0,7 % | - |
| * Total, avec banquets | - 1,1 % | - 5,4 % |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2819 Magazine 1er Mai 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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