de juin 2003 |
REPÈRES |
Baromètre mensuel PKF Hotelexperts - avril 2003
La désaffection de la clientèle internationale touche de plein fouet les hôtels parisiens. Pire encore ! Les clients présents négocient les prix proposés dans la capitale. A l'exception du 4 étoiles qui peine sérieusement, l'hôtellerie de province semble, elle, protégée.
Claire Cosson
Rien n'y fait ! Malgré l'annonce de la fin de la guerre en Irak
prononcée au cours du mois d'avril dernier, l'activité hôtelière française ne
parvient pas à reprendre du poil de la bête. Selon le baromètre PKF Hotelexperts
(établi à partir d'un échantillon représentatif de 30 000 chambres), la situation
s'avère même préoccupante. Et pour cause ! Non seulement les clients étaient absents
de l'Hexagone en avril 2003, mais ils ont aussi apparemment décidé de dépenser moins.
En témoignent notamment les statistiques observées dans les établissements haut de
gamme de la capitale.
D'une manière générale, tous les hôtels 4 étoiles de la Ville lumière ont de fait,
durant cette période, enregistré une baisse sensible de leur fréquentation allant
jusqu'à perdre globalement 27,9 % à 51,9 %. Plus inquiétant encore, la chute
conséquente du prix moyen chambre (RMC) qui a accompagné cette désaffection de
clientèle. La RMC a en moyenne fléchi de 12,5 % en avril 2003 passant de 273,74 e à
239,46 e. Résultat : le revenu par chambre disponible (RevPar) des unités haut de gamme
parisiennes plonge à la vitesse grand V. Le recul s'échelonnant de - 25,3 % pour les
First class à - 46,5 % pour les Palaces.
S'agissant de l'hôtellerie moyenne gamme (2 et 3 étoiles) parisienne, la tendance de
fond n'est guère plus réjouissante. Le taux de remplissage a d'ailleurs régressé de 9
% en moyenne pour se stabiliser à 67,9 %. A noter que les 3 étoiles ont davantage
souffert que les 2 étoiles en termes de remplissage.
Bonne résistance du 2 étoiles en province
A cette baisse s'ajoute en outre une diminution des prix moyens de 4 % à 86,34 e contre
89,97 e un an plus tôt. De quoi tirer tout naturellement le revenu par chambre disponible
vers le bas. D'ailleurs, ce dernier s'inscrit en retrait de 12,6 % par rapport à avril
2002 descendant en dessous de la barre des 60 e.
La province n'échappe évidemment pas à la règle, mais les choses se déroulent
néanmoins de manière plus satisfaisante. Aidée par le déroulement de certaines
manifestations comme un important congrès médical à Lyon, plusieurs villes réussissent
à tirer leur épingle du jeu. Il n'empêche qu'à l'échelle nationale, les hôtels 3 et
4 étoiles de province perdent respectivement 2,4 % et 11,3 % d'occupation. Seuls les 2
étoiles affichent une hausse de fréquentation de 4,8 %. De là à penser qu'il y a
quelques glissements de clientèles derrière ce phénomène, il n'y a qu'un pas...
Concernant les prix moyens chambre des unités hôtelières provinciales, ils se tiennent
assez bien puisqu'à l'exception des 4 étoiles (- 2,7 %), les 3 et 2 étoiles observent
respectivement de sensibles améliorations de + 6,5 % et + 4,7 %. Autant d'éléments
positifs qui permettent au RevPar des deux catégories précédemment citées de bien
tenir la barre : + 3,9 % pour les 3 étoiles et + 9,8 % pour les 2 étoiles. Les 4
étoiles perdant, eux, 13,7 % à 86,51 e. nzz20o
Définition des segments de l'hôtellerie parisienne haut de gamme |
n
Les Palaces : hôtels de prestige situés dans des sites exceptionnels et offrant une
gamme de services complète. La recette moyenne chambre dépasse les 457,34 e HT.
n Les Grand luxe : hôtels de grande renommée appartenant à de grandes chaînes internationales. n Les Hôtels de charme : établissements de capacité plus réduite, proposant des produits exclusifs, mais localisés dans des lieux de moins bonne visibilité. n Les Gros porteurs : hôtels se caractérisant par des capacités importantes (de 400 à 1 000 chambres). n Les First class : hôtels 4 étoiles standard. zzz20h |
Moyenne gamme parisien
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L'Hôtellerie Restauration n° 2824 Magazine 5 Juin 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE