d'octobre 2003 |
SUCCÈS ET DIFFICULTÉS |
Dans leur restaurant le Clos Monteils, à une vingtaine de kilomètres de Montauban, Bernard Bordaries et son épouse Françoise ont fait le choix de la prudence pour démarrer une nouvelle affaire.
"En m'installant en milieu rural, j'ai voulu aussi prendre du recul par
rapport à la restauration traditionnelle", explique Bernard Bordaries.
Après avoir tenu les rênes du restaurant Le Séville à Toulouse, 3 fourchettes au guide Michelin, qui comptait 4 personnes en cuisine et 3 en salle, Bernard Bordaries a ouvert sa seconde affaire en octobre 1999 à Monteils, dans le canton de Caussade dans le Tarn-et-Garonne. Ancien second de cuisine de La Grande Cascade à Paris, ancien chef de cuisine de L'Aigle Noir à Fontainebleau et du Pavillon Sévigné à Vichy, Bernard Bordaries a connu les grandes brigades. Séduits par le style des briquettes rouges et la couleur des enduits à la chaux, Bernard Bordaries et son épouse Françoise ont racheté la maison installée dans un ancien presbytère de 1791 qui abritait un restaurant fermé depuis 8 ans. "Ma précédente affaire, à Toulouse, ne se développait pas comme je l'entendais. Il n'y avait aucune possibilité de stationnement. La taxation fiscale sur les repas d'affaires a nuit également à notre développement, alors j'ai préféré revendre. En m'installant en milieu rural, j'ai voulu aussi prendre du recul par rapport à la restauration traditionnelle et à la pression des grosses entreprises. Les deux premières années ont été déficitaires, nos marges n'étaient pas suffisantes. Nous avons réajusté nos prix, et l'année dernière, pour la première fois, nous avons dégagé du bénéfice que nous avons recapitalisé sur la maison", explique le restaurateur.
Acquisition par autofinancement
Aujourd'hui, le restaurateur issu du groupe Accor, estime mieux maîtriser les coûts tout
en ayant une meilleure perception des frais généraux et des différentes taxes.
Cependant, compte tenu de son implantation, l'établissement doit faire face aux
fluctuations saisonnières. Les mois de janvier, février et mars ainsi que les deux
derniers mois de l'année figurent parmi les périodes les plus difficiles. Aussi Bernard
Bordaries a fait le choix d'uvrer seul en cuisine, hormis un saisonnier qui seconde
son épouse en salle et assure la plonge. "Ma petite notoriété acquise à
Toulouse m'a bien servi au départ, de même que le bouche à oreille. Nous avons
entièrement autofinancé l'acquisition des murs sans recours à des prêts. L'objectif
n'est pas de nous développer, nous nous limitons à 18 couverts pour ne pas tomber dans
les contraintes financières. Nous ne faisons pas de tables de réunion de famille et
rarement des tables entreprise, ce n'est pas un lieu où nous nous enrichirons. Nous
bénéficions cependant de la présence d'une importante communauté anglo-saxonne. Dans
le coin, un bon nombre de résidences secondaires appartiennent à des Européens du nord,
c'est pratiquement 30 % de ma clientèle", commente le restaurateur. <z22v
Clos Monteils
Gasherbes
82300 Monteils
Tél. : 05 63 93 03 51
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L'Hôtellerie Restauration n° 2841 Magazine 2 octobre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE