En réponse à Henri, la solution pourrait être de commencer par des CDD en "extra" qui permettront de juger le/la salarié(e) pendant les ouvertures en basse saison puis de conclure un saisonnier en mai par exemple avec une période d'essai d'un mois? Les "extras" permettant déjà de "tester" la personne et/ou d'en tester plusieurs!

monsieur,

Peut être que l fait d'augmenter votre salaire proposé pour avoir une personne du métier vous permettra de ne pas "pourrir" vos saisons.

cordialement

Mr Klein a une vision très négative du monde salarial et surtout du monde des travailleurs saisonniers!
Je suis directeur financier depuis plus de 20 ans de plusieurs établissements hôteliers de la Côte d'Azur et n'ai rencontré de problèmes avec des salariés de "mauvaise foi" que très rarement!
La plupart des saisonniers ont choisi ce mode de travail leur permettant de faire 2 saisons (une hivernale décembre/mi avril en montagne et une estivale mi avril/fin octobre sur la côte).
Quant à faire une bonne "utilisation" du contrat "extra", pas de souci, plusieurs contrôles de l'inspection du travail ou de l'Ussaf n'ont rien à y trouver à redire et n'avons jamais eu à faire face à quelconque requalification en CDI.
Nous les utilisons pour tester les salariés que nous allons employer en saison et pour choisir parmi plusieurs candidats, les extras étant employés pour de courtes périodes d'ouverture ponctuelles en janvier, février et mars avant le vrai début de saison.
Le seul risque est que certains extras que nous avons retenus pour la saison décident finalement de signer un saisonnier chez un autre confrère qui sans doute offre mieux.

Tout à fait Pascale, le contrat d'extra ne peut remplacer la periode d'essai.
Cav cav: juste à titre d'information, avant d'être restaurateur (patron), j'étais syndicaliste (CGT) et donc je sais de quoi je parle, en tant qu'ex syndicaliste et en tant que restaurateur saisonnier.
N'oubliez pas que vous êtes sur la Côte d'Azur ! Déjà, sans parler des conditions de travail salaire et autres, déjà d'entrée votre offre est intéressante de part sa situation géographique ! Moi je suis en Ardeche, et pas le sud Ardeche ! La saison sur la côte dure jusqu'à octobre, nous ici c'est mi septembre, et encore si il fait beau ! Et elle commence vers le 10 juillet ! Comment faire venir des saisonniers alors que vous n'avez besoin d'eux réellement que 2,5 mois !?! Et bien vous offrez 1,5 mois de contrat de plus...
Ça fait 5 ans que je pratique les saisonniers, on en a vu de toute les couleurs croyez moi !
Et puis, il y a toujours ce dont je parlais tout à l'heure: quel salaire vous "pouvez" offrir !!!
Dernière info, je suis originaire de la côte d'azur et connais nombre de restaurateurs et salariés du métier: même constat que moi concernant le personnel (patron ou salarié d'ailleurs): grosses difficultés à trouver du personnel compétent, honnête et travailleur. Je rajouterais qu'il en est de même du côté des employeurs concernant l'honneteté !
En plus, (je réfléchis à ce que vous proposez), non seulement c'est illégal mais en plus inutile: un salarié peut très bien se donner à fond (pendant un extra ou une periode d'essai) puis lever le pied une fois la periode d'essai terminée ! L'extra fait par exemple au mois de mai ne sera pas représentatif du travail à effectuer juillet/août ! Par exemple chez moi, en mai 40/60 cvts/jour, juillet/août: 100/140 cvts/jour ! Mon salarié peut être très bon avec 50 cvts et mauvais avec 100 cvts !
On est pas tous sur la Côte ! ;-)

Eh bien que de débats suscite la question d'Henri.
Ah l'Ardèche ... quelle beau département, de belles choses à voir, à visiter, loin de la foule des gorges de l'Ardèche noires de monde et défigurées par toutes ces coques en plastique multicolores!
Bon, je vais éclaircir pour Pascale et Agopig.
Notre saison commence réellement à Pâques, entre le 01er janvier et la fin mars, nous ouvrons ponctuellement une vingtaine de jours sur 3 périodes distinctes, c'est pour ces 20 jours que nous employons des extras, nous ne pouvons pas faire commencer des saisonniers, nous avons déjà du mal à occuper nos CDI.
Et pendant ces quelques 20 jours, il est vrai que nous allons pouvoir tester des futurs saisonniers par le biais de contrats extra.
Il s'agit bien de faire face à un emploi temporaire pour ces quelques jours d'ouverture, emploi qui pourra se transformer en saisonnier par la suite en début de saison, si le/la salarié (e) nous convient ... et si nous lui convenons en tant qu'employeur. Ce qui n'est pas toujours vrai, la concurrence des Palaces est féroce.
Il est vrai qu'une personne peut faire l'affaire sur quelques jours de "coup de bourre" et s'avérer un "mauvais cheval" pendant la saison.

Mais cav CAV, vous n'êtes pas employeur et vous ne gagnez pas 750€/mois !!!
Vous savez, c'est très difficile d'être employeur lorsqu'on gagne moins que ses salariés et qu'en plus, vos salariés se plaignent de ne pas gagner "assé" alors même qu'ils ne sont pas au niveau du salaire que vous leur attribuez !
N'oubliez pas que la clientèle n'est pas la même en Ardeche et sur la côte d'azur !
Les clients qui viennent chez moi en "négociant" leur audition de 19,50€, paieront sans broncher une audition de 30€ pour les mêmes consommations sur la côte !
Dans l'inconscient collectif, c'est normal de payer "cher" sur la côte, et ça ne l'est pas en Ardeche ! Pourtant, la logique voudrait que ce soit l'inverse: saison plus courte, moins de monde, difficultés d'approvisionnement, difficultės pour trouver du personnel (et compétent !)...

Je vois que le sujet ne laisse pas indifférent.
Quant à moi, je prends note de la mauvaise nouvelle (merci quand même madame CARBILLET), souris à la suggestion de maelle (les petits patrons comme moi comprendront), apprécie les remarques d'Agopig : Sur le plan du personnel, le Lot-et-Garonne rural n'a rien à envier à l'Ardèche où j'ai passé de très belles années. Nos positions et expériences semblent assez proches.
La prime en fin de saison (c'est le cas) ne motive que les gens sérieux. Certains préfèrent y renoncer plutôt qu'aux soirées arrosées qui les rendent, au mieux, inopérants le lendemain (et parmi eux, maelle, des "professionnels" aussi.
Bref, il faut se résoudre à continuer la loterie : une fois la période d'essai finie sans problème, courir le risque d'en baver encore, car CDD saisonnier impossible à rompre sauf faute LOURDE, et le relâchement n'en est pas une au regard de la loi...
Bon courage aux collègues