Aux termes de l’article D3231-13 du code du travail, les employeurs des CHR ont l’obligation de nourrir gratuitement leur personnel ou de leur verser une indemnité compensatrice. Cette obligation est soumise à la double condition que l’entreprise soit ouverte à la clientèle au moment des repas et que le salarié soit présent au moment desdits repas. Cette notion de présence doit s’entendre au sens large et intégrer les périodes de la clientèle mais aussi celles du personnel.
Afin de pouvoir répondre correctement à votre question, il faut aussi connaitre les heures de repas du personnel. Vous dites repas fourni à 13 ou 14 heures, donc vous bénéficiez d'un AN. Quant au soir, si vous travaillez jusqu'à 20 heures, cela correspond aux heures de repas et vous devez bénéficier d'une indemnité compensatrice si le repas n'est pas fourni.

Si vous commencez à 15 heures cela mes semble un peu tard pour demander une indemnité compensatrice, mais vous pouvez en avoir une pour le soir.

14 heures on peut considérer que cela fait toujours partie des heures de repas, si l'on raisonne pas analogie avec la jurisprudence qui a considéré que le veilleur de nuit qui commençait son service à 20 heures avait droit à une indemnité compensatrice alors que l'employeur plaidait le fait que le salarié pouvait manger avant de prendre son service, on peut donc considérer que vous pouvez avoir droit à une indemnité compensatrice. Mais pour une réponse fiable, il vaudrait mieux une réponse de la jurisprudence.
En revanche, il n'est absolument pas normal que vous n'ayez aucun avantage en nature nourriture ni indemnité compensatrice sur votre bulletin de paie. Les jours où votre employeur vous nourrit via la boulangerie la plus proche, il doit faire figurer un AN dans votre salaire brut. AN qui sera ensuite déduit à la fin de votre bulletin de paie dans le salaire net, car le repas aura été consommé.
L'absence d'AN ou d'indemnité peut donner lieu à un recours de votre part devant les prud'hommes mais surtout peut donner lieu à un redressement de la part de l'Urssaf. Car celle-ci voit la part du salaire brut sur lequel sont calculés les cotisations sociales, diminué du fait de l'omission de ces éléments de salaire.

Qu'il le mette en place dés à présent. Les recours Urssaf ne se produisent pas tous les jours. Mais cela montrera leur bonne foi au cas où.

Le Code NAF 4762Z correspond à l'activité : Commerce de détail de journaux et papeterie en magasin spécialisé. Ce qui ne correspond plus à l'activité de l'établissement dans lequel vous travaillez.
Mais si la CCN des CHR est mentionnée sur votre contrat de travail et votre fiche de paie, c'est cette convention collective qui s'applique. En outre, dans votre cas c'est aussi la convention collective applicable pour ce genre d'activité.

Je suis désolée, je n'ai pas repris le bon code Naf. Effectivement, le code 4726z correspond à l'activité de votre établissement : Commerce de détail de produits à base de tabac en magasin spécialisé.
La convention collective des CHR est applicable pour ce type d'établissement. Et dans la mesure où celle-ci est mentionnée sur votre fiche de paie et contrat de travail, elle s'applique.

Dans tous les cas le salarié qui est présent aux heures de repas a droit à un avantage en nature nourriture. Même si le repas n'est pas consommé, l'employeur est en droit de la déduire à la fin du bulletin de paie, comme si le repas avait été consommé.
Si l'employeur met des repas à la disposition d'un salarié et que ce dernier choisit de ne pas les manger quelle qu'en soit la raison, l'employeur a le droit de procéder à la déduction de ces repas, comme si le salarié les avait réellement consommés. Ceci n'apparaît pas dans la convention collective, mais la jurisprudence en a décidé ainsi. En effet, dans un arrêt du 16 février 1994, la Cour de cassation a permis à l'employeur de décompter les repas qu'il avait mis à la disposition du salarié, même quand celui-ci n'a pas voulu les consommer. Dans cet arrêt, un salarié musulman qui n'avait pas mangé dans l'établissement pendant le Ramadan réclamait le paiement d'une indemnité compensatrice de nourriture pour ses repas non pris. Les juges ont considéré que l'employeur n'avait pas à rembourser ces repas, dans la mesure où ils avaient été mis à la disposition du salarié.
Certains employeurs acceptent sous couvert d’un certificat médical de ne pas déduire les repas des salariés soumis à un régime alimentaire pour raison médicale, mais il ne s’agit nullement d’une obligation pour l’employeur.

Bon courage.