Ouvrir son restaurant en France : est-ce vraiment rentable ?

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Guillaume

jeudi 26 décembre 2013

Bonsoir Monsieur Du Jaiflin,

Je souhaiterais ouvrir un restaurant sur la côte d'Azur, précisément sur Cannes ou entre Nice et Monaco.
Plus je fais mes calculs, moins je me dis que la mission est possible.
J'en viens aux conclusions suivantes: est il encore raisonnable et surtout rentable d'ouvrir son restaurant en France?
Cordialement.

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Jean Gabriel DU JAIFLIN

samedi 28 décembre 2013

Bonjour Guillaume

Naturellement, il peut être encore raisonnable et rentable d'ouvrir un restaurant. Mais ce sera au prix d?une très grande rigueur et du respects des pré-requis impératifs à ne surtout pas négliger dans sa réflexion.
- Un désir d'entreprendre et une volonté inébranlable, une vie de famille quelque peu bousculée avec souvent plus de 16h de présence quotidienne (peut-être avec une pose l?après-midi)
- Proposer une cuisine simple avec une carte raisonnable à tout point de vue. De la transparence et des idées neuves à tous les niveaux. Peut-être une vue sur les cuisines?
- Le respect du client et un sens commercial à toute épreuve. Vous devez avoir un établissement accueillant où le client se trouve dépaysé et toujours privilégié. Un personnel vigilant et agréable. Des décors simples, modernes sans tape à l'?il ; des belles tables dressées avec de la vaisselle et des couverts de qualité?.
- Un professionnalisme avéré sans lequel tout investissement deviendrait hasardeux.
Mais comme vous dites, en faisant vos calculs, tout cela à un coût non négligeable que ce soit en terme de création (ou de reprise) que d'exploitation. Le secteur, que je connais, où vous souhaitez vous installer est certes attrayant, mais vous aurez sur place une concurrence souvent très dure et vous devrez viser le haut de gamme et de la grande qualité et/ou l'originalité pour réussir. Notez bien, et surtout pour une première installation, qu'il existe bien des villes moins célèbres mais plus accessibles.

Jean Gabriel Du Jaiflin-Auteur
http://www.jgdjconseil.fr
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MARIE

jeudi 2 janvier 2014

Pour avoir une expérience de plus de quinze ans, donc avoir vécu les dégradations de la situation de notre métier, pour connaître les engagements, pas seulement matériels, mais aussi personnels qu'implique la création d'entreprise, je vous répondrai qu'il faut fuir la France aujourd'hui.
Il y a des tas de pays où le savoir-faire, lecourage d'entreprendre, les risques financiers sont encore reconnus et respectés.
Aujourd'hui, en France, malheureusement, être "patron" c'est faire partie d'une catégorie de population très mal vue, pas respectée du tout, et passible du peloton d'exécution...
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Agopig

jeudi 2 janvier 2014

Je suis d'accords, malheureusement, avec Marie...
Étant niçois d'origine, si vous voulez réussir sur la côté d'azur, un seul critère important à mon sens:L'emplacement !
Les lois sur le fait maison n'y changerons rien, si vous voulez mon avis, et avec mon expérience, si vous avez l'emplacement que vous vendez du "moyen", vous aurez autant de résultats que si vous vendez du très bon sans emplacement !
Ne vous découragez pas pour autant, mais sachez que être restaurateur aujourd'hui, comme cela a été dit plus haut, veut dire faire beaucoup d'heures, faire face à nombre de contraintes tout en étant dans l'obligation de "l'excellence" vis à vis de vos interlocuteurs, avec en contre partie, un salaire faible...
Personnellement, j'ai choisi, pour ma première affaire (y en aura t-il une 2ème ?) de m'installer en Ardèche...
Les affaires sont moins chères, mais la saison s'est plus courte et il est difficile de travailler à l'année sans baisser ses prix par rapport à juillet/août pour attirer la clientèle locale qui est très regardante sur son porte monnaie !
Nous avons le bénéfice de 3/4 mois de vacances, mais nous sommes limités dans nos bénéfices à cause de cette période de fermeture quelque part "obligatoire" si l'on ne veut pas travailler pour amuser la galerie (ou un mère qui veut que les restos de son village soient ouvert même quand il n'y a personne !)
Bon courage !
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Agopig

jeudi 2 janvier 2014

Il fallait lire "un maire" !
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christian

jeudi 2 janvier 2014

ayant actuellement un restaurant de village il et tres difficille de vivre avec un restaurant actuellement cela demande de gros sacrifice et tout ce faire ce qui et mon cas une cuisine de qualite avec des plats fait maison avec beaucoup de serieux
je vous souhaite bon courage pour votre entreprise et surtout faire un bon choix
salutations gourmandes
christian
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Agopig

jeudi 2 janvier 2014

C'est une histoire d'argent, malheureusement...
Combien coûte le fait d'être restaurateur, et combien cela rapporte !
Les clients ne sont plus dans une logique gustative et festive, même s'ils sont dans un établissement qui propose de la qualité, ils sont toujours les yeux fixés sur leur budget !
Les gens vont au restaurant avec une calculette !!!
Pour moi, 2 solutions:
_soit vous faites du très très bon
_soit vous fait du promotionnel avec un concept innovant et attrayant
La restauration française est à un tournant de son histoire, n'en déplaise aux protagonistes du fait maison, à l'heure où il faut être soudés plutôt que diviser !
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Emmanuel Cousin-Royer

vendredi 3 janvier 2014

Je suis plutôt d'accord avec ce qui a déjà été dit.

Les contraintes liées à ce métier ont évoluées. La gestion d'un restaurant aujourd'hui est complexe, et il ne suffit plus d'avoir du talent en cuisine et une bonne dose de motivation pour espérer réussir.

Il reste cependant de belles aventures à vivre si vous croyez en votre projet et si vous savez vous entourer de talents complémentaire.

Pour en revenir à votre question sur une destination étrangère, attention à ne pas trop rêver non plus. L'herbe est toujours plus verte chez le voisin, mais il ne faut pas oublier qu'il faudra aussi y tondre la pelouse...
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Jean Gabriel DU JAIFLIN

vendredi 3 janvier 2014

Bravo Emmanuel

Pour votre analyse très judicieuse concernant votre conclusion. Effectivement la gestion d'un restaurant est désormais relativement difficile : Gestion des règles d'hygiène, d'accessibilité, de sécurité alimentaire et des personnes. Sans oublier les parties administratives de gestion financière, du travail en cuisine et en salle ainsi que le management du personnel. A ce sujet je vous recommande de visionner la vidéo de mon collègue et ami Bernard Boutboul : http://goo.gl/BDxaup
Très cordialement et mes meilleurs v?ux pour cette nouvelle année.

Jean Gabriel Du Jaiflin-Auteur
http://www.jgdjconseil.fr
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MARIE

vendredi 3 janvier 2014

@Emmanuel : la destination étrangère ne fait pas partie des rêves mais bien d'une réalité que hélas nous serons bien vite contraints d'envisager, vu les asphyxies progressives des TPE. Il ne s'agit pas de dire que l'herbe est plus verte chez le voisin, mais de considérer la réalité en face telle qu'elle nous est imposée aujourd'hui, à nous petits patrons. Il est clair que la pelouse doit être tondue PARTOUT, mais qu'au moins nous ayons le respect du travail que nous faisons, de notre investissement personnel, de nos engagements. Aujourd'hui être patron c'est une infâmie (trop d'amalgame avec les patrons de petites sociétés qui travaillent plus que leurs salariés et gagnent souvent moins, et pour être considérés comment par nos Gouvernements, nos inspecteurs du travail, nos médecins du travail, les syndicats ?). Alors oui, il reste encore pas mal de pays où l'initiative est respectée et non ASSASSINEE comme c'est le cas en France maintenant
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Agopig

vendredi 3 janvier 2014

100% d'accords avec Marie !!!
On va voir ce que va nous pondre notre Président pour pouvoir atteindre son objectif de faire baisser le chômage !
Car nous sommes le premier employeur de France et pourtant, nous avons grand mal à trouver du personnel motivé et/ou qualifié, bizarre non ?!?
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MARIE

vendredi 3 janvier 2014

comment notre Président vat-il s'y prendre ??
Il nous a parlé du "CICE" qui nous vaudra 4 % des salaires bruts (et attention pas tous).
Supposons que nous ayons 500 K€ de CA. On nous applique 3 % de TVA supplémentaires. Soit pour un même CA une augmentation de TVA de 15 000 €uros pour une année.
Admettons que pour produire ces 500 K€ vous ayiez 150 K€ de salaires bruts (attention celui du Chef d'entreprise ne peut pas être inclus).
Pour 2013, 4 % de cette masse vous sera restituée à savoir 150 K€ x 4 % = 6000 euros.
Sachant que la hausse de la tva nous a été présentée comme le financement du CICE, où va la différence ? On nous prend 15 000 € et on nous verse 6000 €. Qui profite de cela ?
Moi, j'ai surtout le sentiment qu'on va payer le CICE des très grosses structures, style grande distribution... Ou la Poste ?

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