Salarié de nuit : existe-t-il un statut particulier ?

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claudine MINIER

mardi 17 novembre 2015

Bonjour, existe t il un statut particulier pour personnel dormant à l'hôtel dans un logement de fonction prévu sans aucune autre fonction particulière juste astreinte en cas d'urgences la nuit de 23 h à 6 heures ?
Merci par avance de votre réponse.
Cordialement,
C MINIER

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Pascale CARBILLET

mardi 17 novembre 2015

Il n'y a pas de statut particulier, c'est la réglementation relative aux astreintes qui s'applique.
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Thibault

mardi 17 novembre 2015

Bonjour,

Et quel est la réglementation des astreintes de nuit ?

Merci d'avance
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Pascale CARBILLET

jeudi 19 novembre 2015


L'article L. 3121-5 du Code du travail définit l'astreinte comme une « période pendant laquelle le salarié, sans être à la disposition permanente et immédiate de l'employeur, a l'obligation de demeurer à son domicile ou à proximité afin d'être en mesure d'intervenir pour accomplir un travail au service de l'entreprise. La durée de cette intervention est considérée comme un temps de travail effectif ».

L'astreinte n'est pas une période de travail effectif. Autrement dit, le salarié n'a pas droit au paiement d'un salaire pour ces heures mais seulement aux contreparties – financières ou sous forme de repos – prévues par la convention collective, l'accord d'entreprise ou le contrat de travail. Seule l'intervention en entreprise doit être payée au taux normal des heures de travail.


Comment faut-il rémunérer l'astreinte ?
Les astreintes ne sont pas du temps de travail effectif. Elles n'ont pas à être rémunérées et ne sont pas prises en compte pour le calcul des heures supplémentaires. En revanche, elles doivent obligatoirement donner lieu à une compensation qui peut être (C. trav., art. L. 3121-7) :
– financière : prime forfaitaire, pourcentage du salaire horaire, avantage en nature (logement de fonction....), etc. ;
– ou donnée sous forme de repos.

Attention, les contreparties dont il est question rémunèrent seulement l'astreinte et en aucun cas l'intervention qui peut être demandée, laquelle doit être payée au taux normal des heures de travail (C. trav., art. L. 3121-5).

Exemple :
lorsque, en contrepartie d'une astreinte, l'employeur fournit un logement de fonction gratuit, il doit, en cas d'intervention du salarié, rémunérer ladite intervention au taux normal (Cass. soc., 16 déc. 2005, no 03-44.843). Sur le bulletin de salaire, il est donc nécessaire de faire apparaître sur deux lignes distinctes, la contrepartie habituelle de l'astreinte et la rémunération de l'intervention.

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Sandrine

jeudi 19 novembre 2015

Bonjour, compte tenu de la définition qui est en faite, la situation décrite par Claudine Minier ne semble pas correspondre à une astreinte.
En effet, la personne n'est pas à son domicile sauf si effectivement, elle est domiciliée dans ce logement de fonction en permanence.
je me pose la même question car notre salariée nous a remplacé ponctuellement parfois sans intervention de sa part en occupant une chambre. Je ne considère pas cela comme une astreinte car elle n'est pas chez elle à son domicile et doit donc par exemple faire garder sa fille et donc je considère que c'est un travail effectif.
Considérez-vous donc que le logement de fonction puisse être la seule contrepartie ( déclaré sur le bulletin de salaire) pour un salarié qui n'occuperait aucune autre fonction dans l'hôtel?
Cela ne me semble pas si clair...

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