Stagiaires à temps complet : doit-on leur verser une indemnité compensatrice repas ?

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toons

jeudi 2 avril 2015

Bonjour,
Nous sommes un hôtel sans restaurant, nous versons une indemnité compensatrice repas à nos salariés. Devons-nous par la même occasion verser aux stagiaires à temps complet, une indemnité compensatrice repas de 44 x 3.52 soit 154.88 euros. Si oui, je suppose que ce montant est soumis, s'il dépasse les 508,20 €, aux charges sociales. Merci pour vos précisions.
bien à vous

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Pascale CARBILLET

jeudi 2 avril 2015

Les modalités de calcul de la gratification des stagiaires ont été modifiées. Elle se calcule en fonction des heures effectuées. Pour le mois de mars 2015, la gratification sera calculée pour 22 jours de travail à 7 heures, soit 154 heures au total. Le montant minimal horaire de la gratification est fixé à : 13,75 % du plafond pour les conventions de stage conclues entre le 1er décembre 2014 et le 31 août 2015, soit un taux horaire de 3,30 €. Ce qui donne une gratification de 508,20 € (154 x 3,30).

L'article L124-13 prévoit que les stagiaires ont accès au restaurant d'entreprise ou au titres-restaurants dans les mêmes conditions que les salariés. Si cela dépendait auparavant du bon vouloir de l'employeur, il s'agit désormais d'une obligation.

Le stagiaire doit donc bénéficier des avantages en nature nourriture dans les mêmes conditions que les salariés. Cette obligation de nourrir le personnel est soumise à la double condition que l'entreprise soit ouverte à la clientèle au moment des repas et le salarié doit être présent au moment desdits repas. Le jeune aura donc droit à un repas par journée de travail (à moins qu'il ne soit présent aux deux services et par conséquent, il bénéficie de deux repas). Ce qui donne 3,52 € x 22 repas, soit 77,44 €. Ce montant vient s'ajouter à la gratification de base.

La gratification versée au stagiaire n'a pas le caractère de salaire au sens de l'article L3221-3 du code du travail. Elle est donc exonérée de cotisations, sous certaines limites. Elle n'est pas soumise à cotisations et contributions de Sécurité sociale (parts patronale et salariale) dans la limite de 13,75 % du plafond horaire de la Sécurité sociale, soit 3,30 € par heure de travail depuis le 1er janvier 2015. Pour le mois de mars 2015, le seuil de la franchise est fixé à 508,20 €.

Avec le versement des avantages en nature nourriture, le montant de la gratification est supérieur à cette franchise. Seule la fraction excédant 508,20 €, soit 77,44 €, est soumise aux cotisations et contributions patronales et salariales de Sécurité sociale, y compris la cotisation AT/PM (accident du travail, maladie professionnelle). De même sont dues : la contribution solidarité autonomie (CSA), la CSG et la CRDS, la cotisation Fnal, et le versement transport.

En outre, le stagiaire a désormais droit à la prise en charge de ses frais de transport public pour le trajet domicile-lieu de stage dans les mêmes conditions que les salariés de l'entreprise. Le stagiaire a droit au remboursement de 50 % de son abonnement aux transports publics ou à un service public de location de vélo. Cette prise en charge est exclue de l'assiette de calcul des cotisations sociales, ainsi que la CSG et de la CRDS. Par conséquent, cet avantage n'est pas pris en compte pour apprécier le seuil d'exonération.
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toons

jeudi 2 avril 2015

Merci j'ai bien lu votre documentation et je vous en remercie, mais vous parler d'avantage en nature et non de l'indemnité compensatrice repas.
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Pascale CARBILLET

jeudi 2 avril 2015

On parle d'avantage en nature nourriture quand le repas est fourni (donc consommé par la personne) et d'indemnité compensatrice quand la personne a droit au repas mais que l'entreprise ne peut le fournir, dans les deux cas l'évaluation est de 3,52 € par repas.
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toons

jeudi 2 avril 2015

Donc dans les deux cas, nous devons régler au stagiaire le repas, que ce soit un avantage ou une indemnité repas.
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Pascale CARBILLET

jeudi 2 avril 2015

C'est exact.
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Pascal

jeudi 9 avril 2015

c'est imposable dans les deux cas pour le salarié? et y a des cotisations sociales aussi à payer dans les deux cas? , dans de nombreuses professions les indemnités repas ne sont ni imposables ni soumises à cotisation sociale? merci bonne journée
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Pascal

dimanche 8 novembre 2015

Bonjour,
Suite à la nouvelle législation sur les stages, en cas de dépassement du plafond de 508,20 € grâce ou à cause des repas, le stagiaire est-il bien tenu de payer des charges salariales comme la CSG et CRDS ? y-a-t-il d'autres charges pour lui ?
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Pascale CARBILLET

lundi 9 novembre 2015

Les cotisations dues en cas de dépassement de la franchise

Dans la mesure où les employeurs des HCR nourrissent leurs stagiaires, le montant de cet avantage en nature doit être pris en compte pour apprécier le montant de la franchise. En juillet, le stagiaire qui a travaillé 22 jours aura droit à une gratification de 508,20 € auquel il faut rajouter les avantages en nature nourriture, soit 77,44 € (22 repas × 3,52 €).

Dans la mesure où le montant de la gratification est supérieur à la franchise, seule la fraction excédant 508,20 €, soit 77, 44 € est soumise aux cotisations et contributions patronales et salariales de Sécurité sociale, y compris la cotisation AT/PM (accident du travail, maladie professionnelle). De même, sont dues : la contribution solidarité autonomie (CSA), la CSG et la CRDS, la cotisation Fnal et le versement transport.

L'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) précise que le stagiaire n'étant pas titulaire d'un contrat de travail, la part de gratification qui dépasse le seuil de franchise ne peut pas bénéficier du taux réduit de cotisations d'allocations familiales. C'est donc le taux plein de 5,25 % qu'il faut appliquer sur le différentiel.

Le stagiaire n'ayant pas la qualité de salarié, aucune cotisation n'est due au titre de l'assurance chômage, de l'assurance vieillesse, de la contribution organisation syndicale, de l'AGS et de l'AGF. Il ne doit pas non plus cotiser au régime de prévoyance ni à la mutuelle frais de santé de la branche. Puisqu'il n'y a pas de cotisation à l'assurance vieillesse, le stage n'ouvre pas de droit à la retraite. Le stagiaire a néanmoins désormais la possibilité de demander la prise en compte de ses périodes de stage dans la limite de deux trimestres de retraite, à condition de verser des cotisations. Il dispose d'un délai de deux ans à compter de la fin de son stage pour faire sa demande de versement à la caisse d'assurance vieillesse dont il dépend.

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