Traçabilité : existe-t-il une liste des denrées à étiqueter ?

Question posée sur la fiche pratique :

Les règles de traçabilité

© Thinkstock Depuis 2005, la traçabilité de la fourche à la fourchette est devenue obligatoire et concerne chaque acteur du secteur alimentaire, notamment de la restauration, qu'elle soit collective ou commerciale. Qu'est-ce que la traçabilité ? C'est la capacité de retracer, à travers toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution, le cheminement d'une denrée alimentaire, d'un aliment pour animaux, d'un animal producteur de denrées alimentaires ou d'une substance destinée à être incorporée ou susceptible d'être incorporée dans une denrée alimentaire ou un aliment pour animaux (règlement (CE) n° 178/2002, article 3, point 15). Afin de garantir au consommateur final un produit sûr et sans danger pour la santé, tous les aspects de la chaîne de production alimentaire, de la production primaire (culture de céréales, élevage d'animaux, traite, etc.) et de la production d'aliments pour animaux jusqu'à la vente ou la fourniture de denrées alimentaires au consommateur, doivent être pris en compte. Le restaurateur étant l'un des derniers maillons avant le consommateur final, il peut être le point de départ d'investigations pour retrouver un aliment suspect responsable d'intoxications alimentaires ou engendrant des problèmes de santé. Obligations Le restaurateur et tous les autres maillons de la chaîne alimentaire doivent conserver les informations principales des produits reçus et utilisés : dénomination, code-barres, numéro de lot, date limite de consommation (DLC) ou date de durabilité minimale (DDM) et fournisseur. Chacun peut choisir les moyens permettant de retrouver les informations dans les meilleurs délais en cas d'alerte sanitaire : étiquettes détachables, à coller ensuite sur des cahiers ou classeurs (solution proposée par de nombreux fournisseurs) ; découpe manuelle des étiquettes, avec classement quotidien ou hebdomadaire dans des sachets ou collage (cahier, classeur…). Les étiquettes de produits animaux doivent être lavées avant si possible ; logiciel adapté avec lecteur optique et transfert informatique des données ; scan ou photographies des étiquettes, etc. Dans les deux derniers cas, n'oubliez pas de faire des sauvegardes régulières. Délai de conservation Les bons de livraison et les étiquettes des produits frais destinés au tranchage ou au service sont à conserver entre 2 et 8 semaines. Les étiquettes des produits secs ou surgelés doivent être conservés 5 ans après la DDM, ou 6 mois après la DDM pour les produits se conservant plus de cinq années. Pour les autres produits frais, ces éléments doivent être conservés 6 mois après la DLC. Les éléments à mettre à la disposition des services de contrôle D'autres éléments, classés dans le plan de maîtrise sanitaire de l'établissement, complètent ce dispositif : une description exacte des denrées, provenant d'établissements agréés dûment identifiés ; coordonnées (nom, adresse et numéro de téléphone) des fournisseurs de toutes les denrées alimentaires et additifs, y compris les coordonnées des chasseurs, ramasseurs de champignons, fermiers agréés, cash and carry… ; coordonnées des clients s'ils sont professionnels (entreprises, collectivités, voyagistes…) ou si vous les livrez (portage à domicile, maisons de retraite, écoles, etc.) ; dates de livraison des denrées alimentaires, quantités livrées et mode de conservation. Ces indications sont aussi inscrites sur la fiche remplie lors de la réception des denrées ; pour les végétaux (fruits et légumes) : quantités livrées, mode de conditionnement, variété et numéro de lot. Produits animaux provenant d'établissements agréés dûment identifiés En application du règlement (CE) n° 853/2004, tout exploitant du secteur alimentaire mettant sur le marché des denrées d'origine animale doit disposer d'un agrément sanitaire s'il fournit ses produits à un autre établissement. Si, par exemple, vous désirez acheter de la salade piémontaise déjà prête et contenant du jambon, vous pouvez vous fournir uniquement auprès de fournisseurs agréés. Le rayon traiteur d'une grande surface ne convient pas (sauf si le commerce est agréé pour la vente aux restaurateurs). Il existe une possibilité de dérogation à l'obligation d'agrément sanitaire pour les établissements qui fournissent en petite quantité des produits d'origine animale à d'autres commerces de détail dans des conditions localisées (cf. arrêté du 8 juin 2006, titre III et annexes 3 et 4, et instruction technique DGAL/SDSSA/2014-823 du 10 octobre 2014). Dans ce cas, il n'y a pas de marque d'identification sur les produits. Il n'est pas possible pour une cuisine agréée de s'approvisionner auprès d'établissements dérogataires. En revanche, un établissement dérogataire peut fournir des produits d'origine animale à un restaurant non agréé, qui est un commerce de détail et ne fait donc que de la remise directe au consommateur final. Hygiène | mardi 27 mai 2014
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Valérie

mercredi 31 mai 2017

Bonjour,

Existe t-il une liste des denrées dont nous devons obligatoirement conserver les étiquettes ? (comment faire pour les épices ..)
Par ailleurs, nous avons un camion restaurant et nous allons acheter beaucoup de marchandises au détail et en flux tendu : légumes, thon en boites... Comment peut-on gérer la traçabilité de manière simple et efficace ?
Merci d'avance.

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Dominique VOISIN

mercredi 7 juin 2017

Pour les restaurateurs qui n'ont pas les moyens d'investir, effectivement la solution la plus basique est encore de garder les étiquettes dans des enveloppes à la semaine, vous aurez donc en permanence un roulement de 26 enveloppes (6 mois) à présenter en cas de contrôle.
http://www.breizhygienealimentaire.fr
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Fabrice KOCH

mercredi 31 mai 2017

Bonsoir Madame,
Le principe général est que vous avez une obligation de résultat et qu'en cas d'intoxication ou de contrôle vous devez être en mesure de fournir les données de traçabilité de l'ensemble des ingrédients.
Quant à gérer "de manière simple et efficace", c'est historiquement peu compatible avec la notion de traçabilité, mais heureusement de plus en plus le cas.
En gros, la traçabilité la plus basique est de conserver physiquement les étiquettes, la version un peu plus évoluée est de les prendre en photo (attention à la sauvegarde de l'information) et la version la plus moderne est de gérer cela avec des moyens de suivi numérique du PMS.

Fabrice Koch
Sanipousse
http://www.sanipousse.com
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Laurent JULIEN

mercredi 7 juin 2017

Bonsoir, en effet vous devez garantir la traçabilité c'est le point de départ.
Ensuite il vous appartient de garantir un résultat, la réglementation est principalement axée sur les DAOA (denrées animales et d'origine animale).
Commencer par garantir la traçabilité de cette famille de produits, qui est en terme de danger alimentaires celle présentant le plus grand risque d'intoxications alimentaires.
En terme d'outils, là encore tout dépend de votre volume d'activité, prendre l'habitude de conserver des étiquettes est précieuse, ensuite la prise de photo peut aussi être un bon moyen, l'essentiel étant de conserver, d'archiver correctement ces étiquettes.
L'objectif étant de vous dire : si demain j'ai une alerte sur un plat servi il y a 15 jours, ai-je la capacité d'identifier rapidement et précisément les produits (en particulier DAOA) servi ce jour là ? si la réponse est oui alors votre gestion de la traçabilité est efficace.
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Frederic LAMBERT

mercredi 7 juin 2017

Bonjour,

La règlementation UE n°931/2011 précise que pour les denrées d’origine animale, les information suivantes doivent être disponibles : destination exacte des denrées, quantité, nom et adresse du fournisseur et de l’expéditeur, un numéro de référence (N° de lot ) et la date d’expédition.


http://formation-haccp.info/formation-haccp-et-controle-hygiene-alimentaire/

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