Le permis de former
Parmi les thèmes abordés durant cette journée qui se veut extrêmement pratique et informative, la POE collective, le référentiel des compétences clés avec le travail effectué pour combattre l'illettrisme et la mise en place des nouvelles modalités d'alternance. Le futur permis de former était également à l'ordre du jour et c'est Grégory Hulin, responsable emploi/formation au Synhorcat, qui s'en est fait le porte-parole. A l'origine, les préconisations du Livre Blanc établi par Régis Marcon au travers de la mission qu'il mène en faveur de l'apprentissage. « La formation obligatoire des tuteurs et des maîtres d'apprentissage est la clé de voûte de l'engagement vers la qualité » : cette phrase, rappelée par Grégory Hulin, résume l'esprit qui préside à ce 'permis de former '. Le principe ? « Une formation unique et commune au contrat d'apprentissage et au contrat de professionnalisation » avec, pour objectif, la capacité à accueillir les entrants, à les encadrer, à leur transmettre les bons savoir-faire, à savoir évaluer. Deux modules, l'un de 14 heures pour les professionnels qui n'ont jamais eu de jeune en contrat et une formation de 4 heures pour tous ceux qui ont déjà eu des jeunes en contrats d'apprentissage ou de professionnalisation. « Avoir conscience de la formation, vouloir s'inscrire dans une démarche constructive et sur du long terme », l'enjeu pour la profession est réel. L'aspect obligatoire peut bien sûr est ressenti comme une contrainte, mais la valorisation du secteur et une bonne transmission des savoirs sont dans la visée. La mise en place de ce permis de former devrait être entérinée à l'occasion de la prochaine commission mixte paritaire, annonce Grégory Hulin. La profession voudrait que la formation soit obligatoire à partir du 1er juin 2013. Un souci toutefois : si le Fafih sera compétent pour instruire et financer ces actions de formation à destination des salariés, le financement pour les patrons et chefs d'entreprises est une autre histoire.
Publié par Sylvie SOUBES