Après ses prises de participation dans Squarebreak et Oasis Collections, Accorhotels s'investit un peu plus dans les sites dédiés à la location de résidences de luxe avec services hôteliers inclus. Le groupe hôtelier vient d'annoncer le rachat, en totalité cette fois, du Britannique Onefinestay. En effet, convaincu de la pertinence de ce type d'hébergements et de son évolution sur le marché du loisir, Sébastien Bazin, p.-d.g d'Accorhotels, a conclu la vente en trois mois, soufflant l'affaire au groupe Hyatt qui s'était positionné en juillet.
Greg Marsh, p.-d.g de Onefinestay, société lancée en 2010 avec Demetrios Zoppos, Tim Davey et Evan Franck, a précisé qu'il avait trouvé au sein des équipes d'AccorHotels des ressources et des possibilités qui correspondaient à ses ambitions de développement. La société, souvent surnommé le 'Airbnb du luxe', propose aujourd'hui un portefeuille de 2 600 demeures (10 000 chambres) et s'est imposée sur quatre destinations : Londres, New York, Paris (600 appartements, pour 2 000 chambres environ) et Los Angeles. Le prix moyen de location est de 600 € la nuit. Une cinquième destination, Rome, devrait être accessible dans les jours à venir.
Une synergie de marché
"Le partenariat que nous avons passé avec AccorHotels nous permet d'envisager un développement rapide avec l'ouverture de 40 nouveaux marchés, et de nous appuyer sur une technologie et des outils marketing de très haut niveau", précise Greg Marsh.
De son côté, Sébastien Bazin a estimé qu'il existait une vraie synergie entre les deux sociétés, notamment en termes de clientèle puisque les clients de Onefinestay pourront bénéficier du programme de fidélité d'AccorHotels, alors que les clients de ce dernier pourront utiliser les services de location très haut de gamme et exclusifs du site de réservation. Enfin, AccorHotels investira 64 M€ dans la plateforme pour en accélérer le développement, afin de devenir le premier opérateur mondial dans l'hébergement en résidences de luxe. Une nouvelle étape dans la diversification pour Accor.
Publié par Catherine AVIGNON