Ouvert en février 2013, L'Hôtel de Nell (Paris, IXe), classé 5 étoiles et dont la façade est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, pourrait être une maison particulière contemporaine. Il en a la classe et l'élégance, avec cette impression de grand confort omniprésente. Est-ce dû à la cheminée à l'éthanol dans la bibliothèque ou la disposition de son bar sous verrière, recréant des espaces intimistes, malgré les miroirs qui agrandissent la pièce ? Ici, le bar est un lieu de détente pour se restaurer sur le pouce, boire un verre ou simplement se détendre.
Les 33 chambres ont l'élégance du luxe discret et racé, et portent la signature de l'architecte-décorateur Jean-Michel Wilmotte. Grandes, claires, de couleur sable rehaussée de ce bleu-gris foncé velouté, elles disposent de grandes fenêtres où les voilages, quasiment aériens, semblent suspendus par des tringles invisibles.
Les salles de bains d'inspiration japonaise - souvenirs d'un voyage de Jacques Konckier, le propriétaire -, sont d'une qualité esthétique rare, avec leurs baignoires en marbre blanc, sans rainure, découpées en angles carrés dans un seul bloc, signe de la virtuosité des artisans. Les miroirs ont été travaillés en ellipse et sont astucieusement chauffés en leur point central, à hauteur du regard, afin d'éviter toute buée perturbante.
Partout présent, le style Willmotte s'affiche dans l'hôtel, avec ces rampes travaillées à l'ancienne sur l'escalier en spirale, ces verticalités en LED qui ne rattrapent jamais les lignes horizontales placées dans les couloirs ainsi qu'aux têtes de lit dans les chambres, ses joints creux invisibles pour faire passer le système de ventilation, ses planchers qui semblent partir dans les couloirs pour plus d'espace.
L'Hôtel de Nell et son restaurant, La Régalade Conservatoire tenu par Bruno Doucet, sont la nouvelle adresse à vivre pour un instant de détente ou une pause gourmande, à deux pas des Folies Bergères.
Publié par X. S.