- Poulet surprise au royaume des burgers
Le poulet est désormais la protéine animale en vogue outre-Atlantique. Moins onéreux, plus écologique et auréolé d’une perception santé plus avantageuse, le volatile n’en finit pas de s’imposer sur les cartes. McDonald’s lui-même reconnait que la demande de poulet dépasse celle du bœuf et annonce trois nouvelles références de sandwich pour le 24 février prochain. Tous les leaders de la restauration à table se précipitent pour lancer des marques virtuelles positionnées sur le poulet spécial livraison.
Le dernier en date, Twisted Tenders, est signé par les propriétaires de Logan’s Roadhouse, l’un des poids lourds du steakhouse avec 200 établissements. Bénéficiant de la force de frappe du groupe, Twisted Tenders va cuisiner dans 175 cuisines – situés dans 33 états - du poulet pané selon une recette signature de leur restaurant phare, Chophouse. Un festin 100 % volailler à consommer en version nature ou pimentée, en combos de 3, 6, 10 ou 20 pièces, et à agrémenter de chips maison assaisonnées et de 15 sauces aux noms bien accrocheurs. Seules concessions hors basse-cour, le supplément coquillettes au fromage ou les boulettes de brownies sauce caramel…
- La tentation de la distribution
En 2020, de nombreux restaurants se sont découvert épiciers, ouvrant leurs approvisionnements à leurs clients pour maintenir une activité et des débouchés commerciaux à leurs fournisseurs. Ainsi, Subway Grocery - une expérimentation menée par un franchisé Subway aux États-Unis - a si bien vendu son pain, sa viande, son fromage, ses soupes surgelées, ses cookies… que le premier test sur 250 points de vente a été étendu à 1 500 lieux. La prochaine étape sera le développement d’une ligne de produits pour les supermarchés américains. Au-delà des ventes additionnelles, c’est un moyen de rester présent dans l’esprit des clients, et même d’augmenter la fréquentation du restaurant.
Un mouvement qui s’accélère : en 2000, moins de 10 marques de restauration étaient présentes en supermarchés, on en compte plus de 50 aujourd’hui et 90 % d’entre elles se sont lancées ces toutes dernières années.
- Et pourquoi pas un abonnement ?
GadoGado, restaurant asiatique basé à Portland, expérimente depuis plusieurs mois un abonnement pour les dîners du dimanche soir : un vrai moyen de ré-enchanter la fin de semaine et de sécuriser des volumes ! Les clients les plus fidèles réservent pour chaque fin de week-end le nombre de dîners et la taille des portions d’un dîner mystère qu’ils passeront chercher au restaurant. Dès le lancement en décembre, l’enseigne a ainsi nourri 18 familles, soit 30 personnes.
Ce modèle de l’abonnement est gagnant pour tout le monde : il permet de dégager des recettes complémentaires et de donner à sa clientèle des gages pour sa fidélité. Une envie réelle - selon Propertynest, 55 % des New Yorkais seraient intéressés par la souscription d’un abonnement auprès d’un restaurant - que la start-up Table 22 a déjà saisie. Elle propose depuis mai 2020 des formules de ce type et est déjà présente dans 25 villes américaines.
Publié par Anne-Claire Paré