Le Bel Ami se renouvelle et adopte un style plus jeune, sous la houlette de l'architecte décorateur Philippe Maidenberg à qui la famille Bessé - propriétaire du groupe Bessé Signature, auquel appartient l'établissement - a confié le soin de réorganiser les espaces publics du rez-de-chaussée ainsi que quelques chambres. Il a su apporter une touche de fraîcheur à cet établissement de 108 chambres de la rive gauche parisienne.
En agrandissant les espaces, Philippe Maidenberg les a également rendu plus lumineux et plus contemporains. Il a surtout joué sur le blanc, qu'il a illuminé par des taches de couleurs gaies et toniques, comme ce mur rose fuchsia au Bel Ami Café ou ces petites lucarnes insérées dans le mur en verre coloré. Les dix chambres réaménagées ont adopté le même style. Très claires, elles sont également parsemées de tâches de couleur vive comme ce miroir teinté de rose sur l'armoire laquée blanche ou ce petit pouf vert anis posé au pied du lit. Les salles de bains ont une paroi en verre commune avec la chambre, mais qui peut, grâce à son store réglable, bénéficier ou non de la lumière du jour. Si certaines pièces du mobilier viennent de fournisseurs comme Bouttin ou Refuge, Philippe Maidenberg a dessiné lui-même certaines pièces du mobilier, comme ce bureau ovale placé au pied du lit.
Le Bel Ami Café s'est également renouvelé. On y trouve quelques nouveautés comme ce brunch 'organic' proposé par le chef Christophe Hay, chef de l'hôtel de Sers - autre hôtel du groupe - qui chapeaute la restauration de tous les hôtels du groupe. La nouvelle carte est proposée midi et soir, au Bel Ami Bar. Elle propose de nombreux plats bio ou hypocaloriques. "J'aime travailler mes légumes, explique Christophe Hay, et j'ai mon propre jardinier Julien Bouché, qui habite près d'Évreux et qui ne me livre que du bio." Le poisson, issu de la pêche artisanale, est directement livré à l'hôtel depuis Saint-Quay-Portrieux en Bretagne. Enfin, Christophe Hay propose des plats et des pains sans gluten.
Le montant des travaux, estimé à environ 600 000 €, "ne couvre qu'une rénovation partielle comprenant tout le rez-de-chaussée ainsi qu'une dizaine de chambres", explique Anne Jousse, directrice du groupe Besse Signature auquel appartient le Bel Ami. Il y a un an, en effet, une grande partie des chambres avaient aussi été redécorées par Marina Bessé.
Enfin, Laurence Guinebretière, nouvelle directrice générale, venue de l'hôtel Edouard 7, souhaite renforcer le lien entre l'hôtel et les milieux littéraires. Outre le prix Bel Ami, l'hôtel veut ouvrir le monde de la littérature aux populations les plus défavorisées. Aussi depuis le 19 juin, en partenariat avec Bibliothèques Sans Frontières, l'hôtel propose de collecter les livres usagés qui seront fournis par les habitants du quartier pour les redistribuer par l'intermédiaire de l'organisation non gouvernementale.
Publié par Évelyne de Bast