Les attentats ont eu des conséquences importantes pour l'activité hôtelière. En janvier, toutes les catégories ont enregistré des baisses de 3 à 6 %, mais les hôteliers ont maintenu leurs prix. En revanche, l'impact a été plus fort après les attentats du 13 novembre, avec un taux d'occupation en baisse de 10 à 24 % selon les catégories, sur les mois de novembre et décembre. À Paris, sur l'année, le RevPar a baissé de 5,5 % pour l'hôtellerie moyenne gamme, catégorie la plus touchée, et de 3,1 % pour l'hôtellerie économique.
Bonnes performances en province
En province, les performances dans l'hôtellerie ont été plutôt bonnes, grâce à des phénomènes favorables : bonne météo, calendrier scolaire avantageux, année impaire riche en événements, congrès et séminaires, report d'un certain nombre de vacanciers sur la France. "De façon générale, plus on monte en gamme, meilleures sont les performances", explique Olivier Petit, associé Deloitte-In Extenso. Dans le palmarès des capitales régionales, Bordeaux arrive en tête toutes catégories confondues.
L'hôtellerie azuréenne a également profité pleinement de cette année 2015, avec une météo favorable tout l'été, un décalage du Ramadan sur le mois de juin et ce contexte favorable relatif aux années impaires, qui a bien profité à la ville de Cannes. L'hôtellerie affiche une activité en nette progression par rapport à l'année 2014, avec + 14,5 % de RevPar.
Pour l'année 2016, malgré les incertitudes qui pèsent encore sur le plan de la sécurité, Deloitte-In Extenso prévoit une augmentation de l'activité de 1,1 % à 2,1 %, surtout dans la catégorie milieu de gamme (de + 2 à + 3 %), un secteur particulièrement pénalisé pendant l'année 2015. "2015 montrait que l'offre progressait et que les performances hôtelières semblaient évidentes au regard d'une année 2014 plutôt moyenne. On peut dire que malgré les événements qui ont bouleversé la France, la profession s'est montrée très résistante et attentive sans jamais casser les prix, affirme Philippe Gauguier, associé chez Deloitte-In Extenso.
Publié par Catherine AVIGNON