L'atelier Cocorico s'est fait une spécialité de décorer des établissements en affirmant leur identité locale. L'atelier associe architecture d'intérieure, design et graphisme. Son expertise débouche sur des propositions globales uniques. L'enjeu de la première étape de travail est de capter les éléments déterminants de la personnalité du client, ce qu’il veut montrer : l’histoire d’un territoire, de l’établissement...
Jouer sur la curiosité
“La curiosité est certainement l’élément prépondérant, résume Mathieu Girard, cofondateur de Cocorico. Il faut s’intéresser à l’histoire de la ville, à ses aspects les plus marquants mais aussi aux éléments plus difficiles à voir, passer en revue l’architecture, l’histoire, la culture…” À savoir, tous les éléments qui forment l’identité locale. Cette connaissance approfondie du contexte permettra de réunir la matière nécessaire pour aboutir le projet.
“Notre objectif est de créer des espaces à vivre, de domestiquer les lieux : s’y sentir bien, interagir, être interloqué.” L’art du storytelling (raconter une histoire à des fins de communication) prend ici toute sa place. Il faut réussir à créer une histoire, en offrant une première lecture, puis entrer dans d’autres histoires, assez variées pour éviter la redondance. “Il faut aller plus loin dans le récit, par petites touches. Plusieurs strates de lecture génèrent l’interaction.” L’architecture, le design et le graphisme mettront en scène ce récit sur plusieurs niveaux.
L’organisation des volumes, le choix du mobilier, de la décoration, de la signalétique et de tout élément graphique doit être orientée pour donner du sens à l’histoire choisie, la nourrir de manière subtile et cohérente. La subtilité est une marque d'élégance largement appréciée dans l'art de recevoir.
Jongler avec les budgets
“Il faut choisir judicieusement où mettre l’argent pour différencier le projet, travailler les détails et l’inscrire dans la pérennité. Des milliers de personnes vont fouler les sols, frôler les murs…” Il est donc indispensable de bien réfléchir et mettre les moyens au bon endroit. “Dessiner le nez au milieu de la figure, coller l’étiquette sur le front, s’imposer”, liste Gauthier Pouillart, l'autre cofondateur du studio. Subtilité, légèreté et sens du détail sont de mise.
L’atelier Cocorico compte six collaborateurs dont les compétences en architecture, graphisme et design se complètent, les associés peuvent selon les besoin l’enrichir en faisant appel à d’autres compétences. Ils interviennent “sur toutes les thématiques et localités. Tout type de projet est intéressant, la diversité nourrit”. Une philosophie qui peut inspirer.
décoration local #AtelierCocorico#
Publié par Sandrine ROCHAS