C'était un rêve de Paul Dubrule, Emmanuel Petit l'a réalisé, modifiant toutefois le concept pour être respecter au mieux les attentes des clients, mais aussi "la réglementation française très stricte", explique celui-ci.
Avec une chambre vendue au prix de 24 € la nuit, l'enseigne eklo hotels constitue un réel défi économique. Pourtant, pas question de parler de low-cost, souligne le dirigeant : "Nous avons surtout optimisé les surfaces mais avons gardé un concept de qualité." Ainsi, des économies ont été réalisées grâce aux ossatures en bois industrialisées qui ont permis une grande rapidité d'exécution. Le bâtiment basse consommation respecte les normes écologiques en vigueur. Dans les chambres, le niveau de confort n'a pas été bradé : lit double ou deux lits simples, salle de bains privative avec douche, toilettes et lavabo, télévision à écran plat et matériel hi-fi.
Paiement à la prestation
Rationnel dans la construction, le modèle économique est rentable malgré un coût par chambre de 30 000 € hors foncier. En effet, les eklo hotels compteront tous une centaine de chambres et se situeront systématiquement en périphérie des villes mais à proximité d'un transport en commun. Pour diminuer les frais de personnel, les réservations se feront directement sur internet, sur le site de la chaîne. Celui-ci sera décliné en version mobile très rapidement. Enfin, pour optimiser les frais de gestion, eklo hotels adoptera, comme tous les low-costs, le système du paiement à la prestation. Désormais, les clients devront payer entre 1 et 3 € pour toute option, qu'il s'agisse du petit déjeuner, de la hi-fi, du parking sécurisé et même des serviettes de bain.
Cette fraîche enseigne compte de prestigieux parrains, tels que Paul Dubrule et Gérard Pélisson, cofondateurs du groupe Accor et associés dans la société à hauteur de 30 %. Emmanuel Petit, qui possède 15 % du capital, s'est également entouré de partenaires stratégiques comme le constructeur de charpente Houot.
En 2014, trois eklo hotels devraient voir le jour, notamment au Havre en mars et au Mans en fin d'année. Le jeune entrepreneur ambitionne d'ici à 2015 un réseau d'une vingtaine d'établissements.
Publié par X. S.
lundi 9 décembre 2013