La question est essentielle pour la validation définitive du projet, tant pour l'investisseur que pour ses partenaires ou ses financiers. Seul un prévisionnel d'exploitation est à même de donner des premiers éléments de réponse. Pour l'établir précisément, il convient dans un premier temps d'estimer son chiffre d'affaires prévisionnel. Il est composé :
- des soins à la carte ;
- des forfaits (deux ou trois soins groupés) ;
- des packages (hôtel + soins) ;
- des accès à l'espace aquatique (piscine, bain à remous, sauna, hammam…) facturés par certains hôtels ;
- des cours ou consultations (yoga, sophrologie, nutritionniste, diététicien, acupuncteur…) ;
- des abonnements ;
- de la vente de produits en boutique : cosmétiques, accessoires bien-être (thés, infusions, peignoirs, livres…), objets décoratifs (bougies parfumées, encens…).
Les principales charges d'exploitation résident dans la masse salariale qui représente entre 40 à 55 % du CA. Pour cette raison, il est important au moment de la conception et de la programmation du projet, de trouver le juste équilibre entre les soins manuels nécessitant du personnel, et les soins autonomes (équipements).
De plus, en fonction des cycles d'activité du spa et du taux d'occupation prévisionnel, il peut être choisi d'employer du personnel en CDD ou de faire appel à des intervenants extérieurs (c'est souvent ce qui est pratiqué pour des spécialistes, tel qu'un sophrologue, un kinésithérapeute, un coach sportif…).
Les conditions du succès
Contrairement aux idées préconçues, un spa n'est pas forcément un poste déficitaire, incontournable pour des raisons d'image et de communication de l'hôtel. Intelligemment conçu et géré, il devient un véritable centre de profit et une valeur ajoutée à un établissement hôtelier. Il s'agit avant tout d'une activité de service, avec ses contraintes, en particulier liées à l'importance de ses besoins en personnel qualifié.
Tout comme l'hôtellerie ou la restauration, le spa est une activité rentable, à condition :
- d'avoir mesuré son investissement en fonction du potentiel du chiffre d'affaires ;
- d'avoir fait les choix techniques judicieux (en particulier concernant la gestion de l'eau et des énergies) et les choix d'équipements les plus fonctionnels pour l'exploitation future ;
- d'intégrer de la flexibilité dans les contrats de travail ;
- de gérer les coûts d'exploitation : traitement du linge, achats cosmétiques et consommables… ;
- de suivre ses ratios : nombre de cabines ÷ nombre de spa praticiens ; revenu moyen par heure et par cabine ; CA par type de soins…
- de savoir vendre des produits additionnels (cosmétiques, diététiques, autres), à forte marge ajoutée.
Le résultat d'exploitation s'équilibre ou devient bénéficiaire dès la deuxième année, hors amortissement.
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Publié par Caroline MARCOUX