L'Hôtellerie-Restauration : Présentez-nous en quelques mots votre carrière professionnelle ?
Hans Ducholet : Avec un background F&B (Food & Beverage), j'ai occupé divers fonctions en restauration (contrôle des coûts, maître d'hôtel, directeur de la restauration). Par la suite, j'ai orienté ma carrière vers la direction d'établissements hôteliers en France et à l'international pour le groupe Accor, avant de prendre des directions régionales d'établissements managés en hôtellerie d'affaires avec le groupe Louvre Hôtels.
Je dirige actuellement une société qui s'appelle "Hospitality conseil". Nous intervenons en conseil, formation et commercialisation en hôtellerie et en restauration. De plus j'interviens pour le cabinet Tac Tic RH spécialisé dans la chasse, le coaching et la formation en entreprise.
Avez-vous eu des craintes avant de partir à l'étranger ?
Je n'ai eu aucune crainte si ce n'est de payer beaucoup d'excèdent de bagages lors de mon déménagement.
Quelles ont été vos motivations pour travailler à Cuba ?
Cuba reste une destination "à part", je souhaitais découvrir cette île que j'avais connu au travers de mes livres d'histoire à l'école. Enfin je souhaitais apprendre l'espagnol et la mission qui consistait à repositionner un hôtel de plus de trois cents chambres de la marque Coralia Club vers Mercure était très motivante.
Quelles sont les contraintes pour travailler à Cuba ?
Il est nécessaire d'obtenir un visa et un permis de travail avant le départ. Pour cela, il faut obtenir un contrat de travail en amont. Les principaux acteurs en gestion d'hôtel sont les groupes espagnols comme Melia, Iberostar mais aussi NH. D'autres acteurs comme RIU ou Accor sont présent mais avec un moindre nombre d'hôtels.
Quelles sont les différences dans les conditions de travail pour un responsable d'un établissement de loisirs entre Saint-Barthélemy et Cuba ?
Ces sont deux "univers" différents, St-Bart est le St Tropez des Antilles et reste une destination très sélective avec des standards de qualité très élevés. Cuba se trouve à l'opposé sur un marché de plus fort volume et parfois des difficultés d'approvisionnement qui rendent complexe la gestion de la qualité dans les prestations offertes aux clients. Sans oublier que Saint-Barthélemy est une île francophone.
Quels seraient les pré-requis indispensables selon vous pour réussir son expatriation à Cuba ?
Le fait de parler la langue du pays d'expatriation est une aide notoire lors de l'intégration du candidat. De plus le postulant devra avoir une grande ouverture d'esprit et donc aussi une forte capacité d'adaptation dans un pays très étatique et fortement centralisé.
En quoi une expatriation dans des destinations lointaines peut être une opportunité pour sa carrière ?
L'expatriation que ce soit dans des destinations comme Cuba ou St Barth sont des chances professionnelles qu'il faut savoir saisir en gardant à l'esprit que l'expatrié est loin des centres de décision et que les services "support" offerts par les sociétés sont peu ou pas présents.
Comment transmettez-vous cette expérience acquise à Cuba aux jeunes actuellement ?
Afin de transmettre un peu de cette flamme de l'expatriation j'interviens en qualité de formateur pour des écoles de commerce comme l'ESGCI ou l'université Paris Est Marne la Vallée, ceci me permettant d'avoir un contact direct avec les futurs cadres de l'hôtellerie.
Publié par Propos recueillis par Jean-Philippe Barret, Auteur du Blog des Experts