Lancé en avril dernier par la fédération des Tables et auberges de France - qui valorise la cuisine du terroir gastronomique -, Hôtelleries de France est le premier réseau destiné aux hôtels indépendants sans restaurant, les hôtels-bureaux. "Les Tables et auberges de France, 1 200 adhérents à ce jour, faisaient souvent appel aux hôtels-bureaux pour leurs clients ", déclare Serge Villaume, chargé de tourisme au comité du tourisme de Haute-Garonne et animateur de la fédération des Tables et auberges de France, qui abrite également les Auberges de village. "Nous nous sommes alors aperçus que l'hôtellerie sans restaurant souffrait d'un manque de représentativité en France, même au sein des réseaux volontaires constitués. L'idée de créer un réseau qui leur soit uniquement dédié est venue très rapidement. Ce serait donc le troisième maillon au sein de notre fédération."
4 000 adhérents potentiels
D'autant que le marché est vaste. "Il existe environ 4 000 hôtels-bureaux de toutes les catégories, du 1 au 5 étoiles, en France. La plupart sont des petits hôtels indépendants, de petite capacité, entre 40 et 50 chambres. Ils sont le plus souvent situés en centre-ville ou dans des stations touristiques", précise Annie Mitault, la responsable du label. Mal identifiés, ces hôtels-bureaux - qui peuvent appartenir à d'autres réseaux - estiment être mal entendus. "Ils subissent plus que les autres le poids de la concurrence que sont l'hôtellerie de plein air, les chambres d'hôte et toutes les formes d'hébergement alternatives qui se développent. Leur situation souvent minoritaire dans les réseaux ne leur permet pas de se faire entendre", précise Annie Mitault.
Hôtelleries de France compte à ce jour 204 membres répartis sur tout l'Hexagone. Le jeune groupement s'est donné des moyens. "Nous avons notre propre site internet, avec des pages qui renvoient directement sur les hôtels pour optimiser les réservations directes pour ceux qui ont un système de réservation. Pour les autres, nous les renvoyons sur le 'Booking Bouton', une facilité qui leur permet de ne payer que 3 % de commission", explique l'animatrice du réseau. Pour faire partie du réseau, les conditions reposent sur trois fondamentaux : être un professionnel de l'accueil (quatre critères seulement sont nécessaires), mettre en valeur le petit déjeuner et faire partie du nouveau classement hôtelier. Un dossier de pré-sélection doit parvenir à la fédération pour agrément. "Pour l'année 2013, nous avons fonctionné uniquement par dossier, mais à partir de 2014 nous enverrons un auditeur contrôler sur place si l'hôtel correspond bien à ces critères", précise Annie Mitault. Le coût de l'adhésion pour 2013 est de 440 €, et passera à 515 € pour l'année 2014.
Labellisation des petits déjeuners
Depuis le mois d'avril 2013, les adhésions n'ont pas discontinué. "Nous avons entre une à deux adhésions par semaine, déclare Annie Mitault. Le nouveau réseau recrute jusqu'au sein des réseaux volontaires, preuve qu'il existait une vraie demande de la part des hôtels." D'ici à la fin de l'année 2013, le groupement espère toucher un plus grand nombre de régions et avoir une bonne représentativité sur toute la France. En attendant, Annie Mitault prépare l'avenir. "Je travaille à la labellisation des petits déjeuners, qui est l'un des critères différenciant du réseau." En effet, le réseau veut montrer que, même dans les hôtels, les petits déjeuners peuvent proposer des produits du terroir et rivaliser avec ceux servis par les chambres d'hôte.
Publié par X. S.