Depuis fin décembre, l’Hôtel du Palais de Biarritz et son chef étoilé Aurélien Largeau sont au cœur d’un imbroglio médiatique. Tout est parti des révélations du journal Sud Ouest, qui décrivait dans un article le bizutage dégradant subi par un jeune commis, dans les cuisines du palace, en présence de la brigade.
Le 9 janvier, au terme d'une enquête rapide, Jérôme Bourrier, le procureur de Bayonne, a confirmé que l’enquête n’a relevé aucune infraction pénale en classant sans suite l'affaire. Le parquet, qui n’avait été saisi d’aucune plainte et qui s’était autosaisi à la suite de faits relatés dans un article de Sud-Ouest, a ainsi estimé que l’infraction n’était pas caractérisée. Le magistrat du parquet avait déjà mis en garde face à un éventuel emballement médiatique.
"Il apparaissait rapidement que [le salarié], qui s’était d’ailleurs abstenu de tout dépôt de plainte, se trouvait à l’origine d’une mise en scène organisée à l’occasion de son dernier jour de travail au sein de l’établissement, sous un aspect ludique", indique le parquet dans un communiqué. "Des auditions et investigations conduites sous l’autorité de mon parquet […] ; il résulte qu’aucun acte de contrainte, d’agression sexuelle et de violence n’a été exercé de la part de quiconque parmi le personnel présent". Jérôme Bourrier souligne également que la responsabilité du chef Aurélien Largeau "a été largement pointée, en violation de la présomption d’innocence".