Sur la Côte d'Azur, Jeanne Augier est une légende vivante. Avec son époux Paul, elle a fait du Negresco, acquis par ses parents en 1957, un établissement de luxe, véritable vitrine de l'art et du raffinement français. Ses mémoires, publiées aux Éditions du Rocher sous le titre 'La Dame du Negresco', ont été présentées officiellement, mardi 8 janvier, dans le salon Versailles du Negresco en présence des institutionnels, des représentants de la profession et des plus proches amis. La grande dame, à la tête du Negresco pendant cinquante-cinq ans, y relate le parcours d'une vie exceptionnelle consacrée à la restauration de l'hôtel et au rayonnement de la culture française dans le monde.
Exalter la tradition française
"Depuis 1957, le Negresco revendique son originalité", explique Jeanne Augier. "Il exalte la tradition française et j'en suis particulièrement fière. Je ne veux pas qu'après ma mort, il devienne une coquille vide décorée dans le style international tellement en vogue aujourd'hui", livre-t-elle. N'ayant pas d'héritier, Jeanne Augier, rappelons-le, a créé en 2009 un fonds de dotation afin de conserver l'hôtel dans son état actuel et de poursuivre ses actions humanitaires, autrement dit, empêcher que le Negresco ne soit un jour la cible d'un groupe hôtelier. "J'ai reçu, ces dernières d'année, une centaine de demandes de rachat. Celle de Bill Gates, patron de Microsoft, était sans doute la plus élégante. Il me proposait de chiffrer moi-même le montant du chèque que je désirais recevoir… mais le Negresco n'est pas à vendre."
Publié par Anne SALLÉ