La franchise, une solution anti-crise ?

Les résultats l'enquête annuelle de la franchise ont permis de confirmer les forces du modèle sur dix ans.

Publié le 07 février 2014 à 10:31

La franchise n'a jamais autant attiré les entrepreneurs. Pour preuve, le nombre de réseaux de franchiseurs est passé de 835 en 2004 à 1 658 en 2013, et le nombre de points de vente a bondi de 77 % (65 059 en 2013 contre 36 773 en 2004). Parallèlement, le chiffre d'affaires global de la franchise a augmenté de 21 %, passant de 41,7 milliards d'euros à 50,7 milliards d'euros. C'est ce que dévoile la dixième enquête annuelle de la franchise, réalisée par le CSA en partenariat avec L'Express, la Fédération française de la franchise et la Banque populaire. Cette étude dévoile aussi que le profil du franchisé a changé en dix ans. Celui-ci est plus âgé (+ 3 ans ; âge moyen : 45 ans), plus diplômé (56 % ont un niveau bac + 2), s'implique davantage avec son (sa) conjoint(e) (+ 6 points ; 52 %). Enfin, les femmes représentent désormais 40 % des franchisés (+ 7 points).

La dernière décennie a été marquée par une modification de la localisation des commerces en franchise. La concentration dans les centres-villes est moins prononcée depuis 2010 avec un regain d'implantations en zone périphérique (19 % en 2013). Cette évolution s'explique en partie par la rareté des emplacements et par le coût de l'immobilier obligeant les franchisés à s'éloigner de ces zones immobilières tendues.


La sécurité de l'appartenance à un réseau

La conjoncture actuelle, particulièrement maussade, pourrait en freiner certains. Pourtant, 28 % des Français interrogés aimeraient créer leur entreprise. Parmi ces derniers, 43 % envisageraient la franchise, soit environ 12 % de l'ensemble de la population. Ce système est perçu comme une façon de bénéficier d'un accompagnement et de moyens (40 %), de limiter les risques financiers (25 %), d'acquérir un savoir-faire (24 %) et de garantir une meilleure rentabilité (19 %). Des motivations qui renvoient à la notion de sécurité que procure l'appartenance à un réseau. Un quart des candidats à la franchise souhaitent bénéficier de la notoriété d'une enseigne. Pour 24% d'entre eux, ce sont les services offerts par le franchiseur - l'encadrement, le suivi, l'aide et l'assistance - qui vont les orienter vers l'entreprenariat en franchise. Le soutien du franchiseur et de son savoir-faire permet de 'se jeter plus facilement à l'eau' en tant que futur franchisé.

D'ailleurs, 17 % des répondants mentionnent la facilité, la simplicité, la rapidité et le côté clés en main qu'offre le modèle économique de la franchise.

Se pose ensuite la question du revenu. Le chiffre d'affaires médian des franchisés poursuit sa contraction en 2013 avec 400 000 € contre 475 000 € en 2012. Le revenu individuel moyen annuel des franchisés enregistre un fléchissement en 2013 avec 32 700 € contre 34 500 € en 2012. Ce revenu provient à 87 % de l'activité (81 % en 2012) et à 11 % (16 % en 2012) d'un versement de dividendes. Les franchisés considèrent à 47 % (55 % en 2012) qu'ils gagnent mieux leur vie qu'un salarié et à 48 % (54 % en 2012) mieux qu'un commerçant isolé. Ceux qui ont sauté le pas ne regrettent rien - hormis le manque de moyens technologiques mis à leur disposition pour développer l'e-commerce (5,8/10). Leur note de satisfaction globale pour leur projet professionnel est de 7,1/10. Car ils bénéficient de la notoriété d'un réseau tout en ayant une liberté d'action en tant qu'entrepreneur franchisé.

Méthodologie : côté franchisés, une enquête réalisée annuellement par téléphone auprès d'environ 400 franchisés, de 2004 à 2013. Côté franchiseurs, environ 150 entretiens en face à face (200 par téléphone en 2013) réalisés chaque année, de 2004 à 2013, auprès des dirigeants de réseaux de franchise.


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Publié par Hélène BINET



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