Il a fallu six mois Sandra et Jean-Michel Abecassis pour transformer radicalement l'hôtel Splendor (Paris, XVIIe), sous la houlette de Sandrine Alouf, 'atmosphériste'. Cette dernière n'en est pas à son coup d'essai et a déjà à son actif la réalisation d'un certain nombre d'établissements comme le Sublim Eiffel (XVe), l'hôtel Montmartre Mon amour (XVIIIe) et l'hôtel Secret de Paris (IXe).
Pour le Splendor, en accord avec les propriétaires, elle a choisi le thème de la magie, "pour rendre hommage à Georges Méliès", explique-t-elle. C'est au musée de la magie qu'elle a été piocher ses idées et fait ses recherches iconographique, le tout validé par le conservateur en chef du musée.
Hauts-de-forme et hologrammes
L'univers de l'étrange est donc le dénominateur commun des pièces. Les murs sont peints en noir, les moquettes sont décorées d'as de trèfle, de carreau, de pique et de coeur en rouge sur fond noir. Dans la cage d'escalier, qui dessert les cinq étages, sont suspendus des chapeaux hauts de forme noirs et rouges. Ici, pas de murs en trompe-l'oeil, ni de cachettes (la réglementation ne les y autorise pas) mais des images, des dessins et des objets qui créent tout un jeu d'évocations.
Les 24 chambres classées 3 étoiles sont divisées en quatre thèmes : cartes à jouer, lévitation, illusion et magie céleste. Sandrine Alouf a fait faire des hologrammes par le spécialiste Henri Clément, qui ont été placés à la tête des lits. Sandrine Alouf a également rendu un hommage à Georges Méliès dans l'une des chambres, en y reproduisant le dessin désormais célèbre de la lune et de son télescope. La salle de petit déjeuner en sous-sol possède sa propre atmosphère, grâce aux abat-jours en verre soufflé - produits de l'artisanat français - et diffusent une lumière opalescente.
L'hôtel Splendor est un concept abouti, pour des travaux qui n'ont pas demandé la réorganisation totale de l'hôtel. "L'ensemble est revenu à un million d'euros de travaux, sans toucher au gros oeuvre", précise Sandrine Alouf.
Publié par X. S.