Pour les hôteliers, qui doivent appliquer depuis janvier la hausse de la taxe de séjour, la pilule est difficile à avaler. "Non seulement nous subissons une surcapacité avec l'arrivée récente de nouvelles chambres, mais nous devons également supporter la concurrence d'Airbnb, qui ne subit pas les mêmes obligations, à savoir les mêmes réglementations et taxations que nous", s'exclame Serge Cachan, président d'Astotel. Une situation d'autant plus difficile à supporter que la conjoncture économique est plutôt morose depuis le début de l'année, et que la reprise de l'activité estivale risque fort d'être compromise dans ce nouveau contexte.
Une position différente pour Accor
Toutefois, si les hôteliers indépendants semblent tout à fait remontés contre le développement exponentiel de ce nouveau géant de l'hébergement, ils ne pourront pas compter sur le groupe Accor pour les suivre sur ce terrain. Sébastien Bazin, p.-d.g. du groupe, a affirmé le 23 février dernier, lors d'un colloque organisé par l'Essec : "Il n'y a aucune raison de se battre contre Airbnb sur le terrain de la taxation aussi longtemps que la compagnie restera sur ses valeurs, à savoir fournir d'offrir une expérience 'comme à la maison'."
Les hôteliers ne sont pas au bout de leur peine, puisque le directeur général France d'Airbnb, Olivier Grémillon a affirmé, au cours de ce même colloque, qu'il visait les 900 000 appartements référencés à Paris.
Publié par Catherine AVIGNON
vendredi 22 mai 2015