Côté carte, en parallèle de son coin épicerie d'insectes, l'établissement, qui se passe de licence grâce à la loi Macron, propose des brochettes de fruits et des jus bio - locaux ou issus du commerce équitable -, des infusions de fruits (du thé glacé avec morceaux), des yoghourts au lait de vache ou de soja..."Notre carte évolue : cet hiver, on servait des thés et des soupes. En ce moment, on est plutôt sur les jus de fruits et detox, et cet été on proposera de la limonade bien fraîche", annonce Jimmy Chef, auteur du concept-store avec sa compagne Christelle Lainet, par ailleurs directrice d'école.
Couveuse de petits commerces
C'est à l'été 2016 que l'ancien DJ et l'enseignante exposent leur idée. La mairie a alors lancé un appel à projets pour son 'commerce à l'essai', un nouveau dispositif qui vise à permettre à un projet original de tester son activité en situation réelle, à moindre risque. À gagner : un suivi en couveuse d'entreprise et un loyer à tarif préférentiel (700 € pour une surface commerciale en ville vieille de 25 m², plus 40 m² à l'étage pour le stock, la cuisine et les WC). La Petite Recyclerie remporte les suffrages d'un jury de professionnels parmi 60 autres projets, et signe un bail de six mois renouvelable deux fois maximum.
D'abord prise sous l'aile de l'association Alexis Lorraine, elle intègre la couveuse Pacelor dès son ouverture, le 16 novembre dernier. "Notre étude de marché était déjà faite", explique Jimmy Chef. "Ça faisait trois ans qu'on cherchait à se lancer. À la base, on voulait reprendre un bar de 80 à 100 m², avec des ateliers participatifs de recyclage d'objets. Nous avons donc dû adapter notre projet." À la recherche d'un local, le couple n'exclut pas de prolonger son bail de commerce à l'essai s'il ne trouve rien d'intéressant d'ici le mois de mai.
Publié par Lucie DE GUSSEME