La rénovation du Comète, une affaire à ne pas laisser filer

Alors qu'elle était en train d'assurer des travaux dans son hôtel parisien, la famille Selloum s'est vu proposer le rachat de l'établissement mitoyen. Une occasion qu'elle n'a pas laissé passer.

Publié le 24 février 2016 à 15:48
C'est une histoire atypique qui montre que, même à Paris, il existe des effets d'aubaine pour les investisseurs dans l'hôtellerie. La famille Selloum, propriétaire de plusieurs bars et brasseries, considérait l'achat d'un hôtel dans la capitale comme étant le meilleur placement possible. En rachetant l'hôtel Charma (XXe), dans un endroit calme et résidentiel desservi par la ligne 1 et le Tramway, fréquenté par une clientèle d'habitués - hommes d'affaires et professeurs des deux lycées voisins (Hélène Bouchez et Maurice Ravel) -, ils ne pensaient pas faire d'une pierre deux coups.

Après le rachat du fonds du Charma, un établissement 2 étoiles de 6 étages pour 42 chambres, la rénovation est confiée à Laurent Moreau, architecte d'intérieur spécialisé dans l'hôtellerie. Alors qu'ils viennent d'entamer les travaux, les propriétaires se voient proposer le rachat du Tamaris, l'hôtel mitoyen, dont la configuration est identique à celle du Charma. Une opportunité qu'ils ne laissent pas passer et qui leur permet, une fois les financements obtenus, de bénéficier de 50 chambres et 10 appartements 4 étoiles supplémentaires.

Laurent Moreau réalise une transformation totale du Charma, pour 1,6 M€, conforme à une classification 3 étoiles mais visant, à terme, les 4 étoiles. "Nous avons voulu décliner l'esprit soviétique des façades des deux lycées voisins", explique l'architecte. Pour rester dans la thématique, l'hôtel est rebaptisé Comète et multiplie les allusions aux cosmonautes et à la conquête spatiale. Sur la façade, il ajoute des moulures pour rester dans le style et à l'intérieur de l'hôtel, il recompose entièrement les espaces, mettant l'établissement aux normes d'accessibilité et créant même un ascenseur extérieur dans la cour, qui devient un espace paysager.

 

Une décoration sobre

Pour la décoration intérieure, l'évocation de la thématique 'comète' est suggérée au travers de grands panneaux seventies proposant, en toile de fond, du bleu canard et du bois en contre-plaqué type chêne, une alliance de teintes chères à Laurent Moreau. Les chambres ont été travaillées dans la sobriété. Au sol, du Wicanders, un parquet sur base de liège. Aux têtes de lits et pour le mobilier, du chêne clair, et pour les doubles rideaux occultants, des tissus cossus qui viennent de chez Harlequin. Côté lumière, neuf points lumineux ont été installés dans la chambre au lieu des trois obligatoires en 3 étoiles. Dans les salles de bains, du grès cérame reprend le style des carreaux de ciment.

À l'hôtel Tamaris, les travaux devraient commencer avant l'été, pour un classement 4 étoiles de cet établissement de 60 chambres. Il disposera de deux ascenseurs identiques, d'une grande cour intérieure aménagée en espace paysager pour le plus grand confort des clients. En attendant, la famille Selloum se satisfait pleinement de cette transformation en s'amusant à montrer la différence avant-après pour les deux hôtels.

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Publié par Catherine AVIGNON



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