Comme elle l'avait annoncé fin mars, la Société des bains de mer (SBM), à la tête de 2 hôtels de luxe et de plusieurs casinos, présente des résultats annuels opérationnels avant amortissement en baisse de 16 % sur la période allant du 1er avril 2011 au 31 mars 2012, malgré une progression de 3 % de son chiffre d'affaires.
En effet, malgré la hausse des activités hôtels et jeux de table de 6 %, la SBM a subi dans le même temps une diminution de son activité machine à sous de 4 %.
Pourtant, la fréquentation hôtelière en 2011-2012 a été bien meilleure qu'en 2010-2011. De plus, nommés en fin d'année, Jean-Louis Masurel, nouveau président-directeur général, et Isabelle Simon, directrice générale adjointe, ont aussitôt engagé la SBM dans un plan d'économies et de réorganisation à tous les niveaux de l'entreprise.
En revanche, le choix fait par l'entreprise de se diversifier dans les jeux en ligne, en montant à hauteur de 50 % du capital de Betclic Everest Group, a eu un impact négatif sur le résultat 2011-2012 (droits d'entrée importants, mise en place d'une taxation plus lourde, etc.), même si, à terme, ce choix semble tout à fait justifié. Pour toutes ces raisons, la SBM ne peut que constater l'augmentation de ses pertes qui ont doublé en un an, passant de 17,3 M€ sur l'exercice 2010-2011 à 33,2 M€ sur l'exercice 2011-2012.
Une reprise fragile
Pour 2012, la SBM reste optimiste en raison de la reprise de la fréquentation dans les hôtels, de l'augmentation de la demande pour les jeux en ligne, et de la réorganisation de son espace casino. Elle sait que cette reprise reste néanmoins fragile en raison de la situation internationale très instable dont elle est dépendante.
Enfin, la liquidation de la société Monaco QD est peut-être une opportunité pour la SBM, ses principaux actionnaires ont choisi de se concentrer sur cette dernière.
Publié par Évelyne de Bast