C'est pour rendre hommage au IIe arrondissement qu'il aime profondément, que
l'homme d'affaire Samy Marciano, figure de la mode et du quartier, a
acquis l'ex-Grand Hôtel de Bachaumont. Sous sa houlette, cette institution des Halles
du Paris des Années folles, qui avait été transformée en clinique, a retrouvé
sa vocation d'origine en juillet dernier, après trois ans de travaux
titanesques. Il a fait appel à Dorothée Meilichzon, décoratrice qui a signé
l'Hôtel Paradis et le Grand Pigalle Hôtel et bon nombre de restaurants (Rachel's,
Beef Club, Leda…). Objectif ? Redonner au lieu son cachet d'antan tout en
l'ancrant dans le XXIe siècle. Dès l'extérieur, les travaux lui ont
rendu sa superbe : façade ravalée sur laquelle a été retrouvée l'inscription
historique 'Hôtel Bachaumont', porte en fer forgé restaurée…
Des inspirations multiples
À l'intérieur, les sources d'inspiration de Dorothée Meilichzon ont été
multiples : le quartier (le pavé de Montorgueil, élément fort du quartier, a par
exemple inspiré la moquette du bar et la mosaïque autour du comptoir du
restaurant), le style art déco, mais aussi
la capitale. "On retrouve l'identité de l'habitat parisien : parquet à
bâtons rompus, baguettes aux murs… Je voulais que les clients se sentent
vraiment à Paris", explique la designer.
Elle a beaucoup capitalisé sur des éléments de l'immeuble, comme le
motif du porche d'entrée, dont elle s'est servi pour la réception, les tables
de nuit en marbre, les moquettes sérigraphiées et le tapis de marbre de Carrare
sur le sol de l'entrée. La partie publique (bar et restaurant) a complètement
été tournée vers la rue pour attirer la clientèle extérieure.
Les chambres ont quant à elles été repeintes dans un camaïeu de
couleurs sourdes et le mobilier a été en majeure partie dessiné sur mesure
comme les bureaux suspendus en marbre et bois précieux avec galerie laiton, les
têtes de lit capitonnées recouvertes de tissus Frey, les poufs, les appliques d'inspiration
art déco… Autant d'éléments contribuant à former un cocon confortable et convivial.
Publié par Julie GERBET