Paris accueillera dès 2016 son premier hôtel flottant, le OFF Paris Seine. Ce projet collégial a été mené par le concepteur Christophe Galineau, p.d.-g. de Citysurfing, l'architecte Gérard Ronzatti (Seine Design), Novaxia, BPI France et Elegancia Hotels.
Après trois ans de travail préparatoire, les premiers éléments de l'hôtel flottant viennent d'être acheminés sur leur emplacement. "La construction est simple : le bâtiment est composé de deux flotteurs, correspondant à ses deux ailes", explique Gérard Ronzatti. Celles-ci sont séparées par une piscine de 15 m de long et 2 m de large, donnant l'illusion que le bâtiment est traversé par le fleuve. "Ce bâtiment, de type éco-construction, sera doté d'une excellente isolation phonique", ajoute l'architecte.
Le coût devrait s'élever à 189 000 € par chambre, soit une hausse de 30 à 40 % des coûts habituels pour un établissement 3 étoiles, selon l'architecte. Le projet est estimé à 11 M€ pour 58 chambres, financé pour 4,5 M€ par les investisseurs. La dette de 6 M€ a été financée à parts égales entre trois banques et le dossier a bénéficié d'une subvention régionale à hauteur de 200 000 € au titre de projet innovant. L'établissement sera en effet le premier hôtel flottant de France.
"Se réapproprier les berges"
"Dans ce projet, nous avons innové sur, déclare Joachim Azan, p.-d.g. de Novaxia. Les banques ont même du créer une hypothèque fluviale." Une fois son rythme de croisière atteint, le projet devrait réaliser 4 M€ de chiffre d'affaires annuel, pour un prix moyen de 160 € la chambre et de 170 € la suite. "Nous avons misé sur une classification 3 étoiles, qui correspondait au souhait de la mairie, qui veut que les Parisiens puissent se réapproprier les berges", déclare Christophe Sauvage, cofondateur et directeur général d'Elegancia Hotels. Sur la terrasse de 400 m², des espaces de restauration ont été prévus pour permettre à quelques chefs de venir exercer leur talent. La marque Off Paris Seine a été déposée, car d'autres hôtels flottants devraient voir le jour, "sachant que 70 % des communes de la petite couronne ont des berges", explique Joachim Azan.
Publié par Catherine AVIGNON