Dites Chez Crouzil et non plus Jean-Pierre Crouzil. Ce dernier, autrefois doublement étoilé Michelin, a pris sa retraite. Aujourd'hui, le restaurant de Plancoët (22) raconte l'histoire de deux amis associés, Maxime Crouzil en cuisine et Pierre-Alexandre Thomas en salle. Deux professionnels "avec une terrible envie de retrouver nos clients et de leur faire plaisir comme jamais." Pour mesurer cette envie, il faut revenir au 7 février dernier. Chez Crouzil est inondé et ravagé. Il a donc fallu neuf mois de travaux et de démarches administratives pour arriver à rouvrir début novembre.
Métamorphosé, l'établissement est désormais totalement ouvert "pour aller chercher la lumière naturelle". Par endroits habillés de cuir blanc, les murs dévoilent aussi leurs briques d'origine peintes en blanc. Le sol est noir, une grande baie vitrée contemporaine fait le lien avec la cuisine, l'acoustique et l'éclairage ont été revus… Une décoration "adaptée aux intempéries" précise Pierre-Alexandre Thomas. En cuisine également, le changement est au rendez-vous : "c'est la cuisine de mes rêves", affirme Maxime Crouzil. Toute la marche en avant a été repensée avec des chambres froides à double entrées, un passe amovible…
Le bistrot déménage au golf
Ces changements physiques en amènent d'autres dans le fonctionnement de la maison. Exit la partie bistrot qui est désormais assurée au Club House du golf de Pléneuf-Val-André, "où nous assurons une restauration de bistrot en location-gérance". Chez Crouzil se recentre sur le gastronomique "Nous voulons que la maison mère devienne le restaurant incontournable du coin." Pour autant, les petits budgets ne sont pas délaissés avec un menu déjeuner débutant entre 20 € et 25 €. Pour le reste, plus de carte, mais "trois menus en plus du déjeuner, à 30, 60 et 90 € avec possibilité de prendre chaque plat à la carte. Nous voulons simplifier mais également respecter le plus possible à la fraîcheur des produits."
En salle, les vingt nouvelles tables blanches font leur entrée, toujours habillées de leurs nappes, "symbole d'élégance" dixit Pierre-Alexandre Thomas. Les flambages, découpes de saumon, de jambon… sont plus que jamais d'actualité. "Nous voulons donner une belle idée de la gourmandise. C'est le plaisir et le confort avant toute chose."
Publié par Olivier MARIE