"La cuisine antillaise a bonne réputation mais elle est perçue comme exotique. On en mange une fois par an. Or, en s'attachant au dressage on en fait une cuisine gastronomique tant elle est riche en saveurs et en produits", souligne Jean-Rony Leriche, chef et codirigeant du restaurant Leriche de Saveurs.
"Je ne transforme aucune recette. Le goût antillais qui renvoie à mon enfance, est présent dans tous mes plats. Le visuel change, en aucun cas le goût", précise le jeune cuisinier de 31 ans.
Élaborés avec des produits antillais, carte et menus proposent court-bouillon de poisson, colombo de poulet, crevettes flambées au vieux rhum, chiquetaille de morue, brochette d'agneau boucanée, ignames, avocats, mangues et piments.
Étudiant en chimie
Arrivé à Toulouse en 2003, il a fait des études de chimie. Après son baccalauréat, il présente un projet de "cuisson sous vide des produits antillais" pour intégrer une école spécialisée dans l'agroalimentaire. Ce sont les professeurs qui l'incitent à s'orienter vers la cuisine.
"J'ai effectué plusieurs stages pour savoir si cela pouvait me plaire. Ma rencontre avec Franck Renimel, le chef du restaurant En Marge, a été déterminante", dit-il. Il apprend les bases de la cuisine mais aussi l'art de dresser une assiette, de s'attacher aux détails.
Après un CAP en cuisine et une formation complémentaire en pâtisserie, il a ouvert au début de l'année Le Riche de Saveurs en s'associant avec un autre antillais, Hervé Turlepin, conseiller en communication, qui a pris en charge la partie administrative, tout en dirigeant la salle avec Linda Leriche, la jeune soeur de Jean-Rony Leriche.
Publié par Bernard DEGIOANNI