Le Saint-Jean a ouvert en mai après deux ans de travaux. La volonté de son propriétaire, Gregory Albertini, 28 ans, a permis son entière restructuration. Les matériaux anciens, mêlant pierres, lauzes et bois, ont été récupérés et réutilisés. Les chambres, au nombre de 9, sont à l'étage. On accède aux salles des petits déjeuners et du restaurant par le bas des escaliers. Ils donnent sur une terrasse surplombant la vallée avec la mer pour ligne d'horizon. "Il y a pire comme cadre de vie", souligne en souriant Gregory Albertini.
Cuisine corse traditionnelle
Le restaurant, qui n'avait pas été envisagé au départ, s'est vite imposé. "Nous sommes dans un lieu isolé, dès la réservation, la préoccupation des clients est de savoir s'ils pourront manger sur place", dit le jeune propriétaire. Une cuisine corse traditionnelle y est proposée, uniquement le soir, aux clients de l'hôtel et aux gens de passage. "On sert une vingtaine de couverts ce qui ne nuit pas au calme de l'établissement", précise-t-il.
Gregory Albertini, titulaire d'un BTS en électronique, a tenu, adolescent, une paillote sur la plage de Barcaggio, à 10 km de là. "Au départ, c'était un boulot d'été pour gagner un peu d'argent mais ça m'a plu". Il a poursuivi sa formation durant trois ans au restaurant Le Select à Bastia. "J'ai aimé la relation avec les clients en salle mais vivre en ville ne me convenait pas", raconte-t-il. Il est alors revenu à Ersa, le village où il est né.
Publié par Bernard DEGIOANNI