En 1974, ceux qui souhaitaient se former au CFA de la Ville de Tours (devenue la Cité des formations) n’avaient pour autre choix que de passer un CAP en apprentissage. Au fil des années, les formations se sont étoffées. Elles sont aujourd’hui au nombre de 12 entre les CAP, les certificats de spécialisation (anciennes mentions complémentaires), les bac professionnels, les brevets professionnels et le BTS en management hôtellerie-restauration avec option production de cuisine ou production de service.
Une manière de répondre à une demande de plus en plus hétérogène. Entre les reconversions professionnelles et la nouvelle génération qui affectionne les formations courtes et qualifiantes, le CAP en un an et les certificats de spécialisation font le plein dans les effectifs. “La formation évolue vers des cycles de plus en plus courts avec une recherche des compétences rapides sur ces formations”, confirme Sébastien Boulay, responsable du pôle hôtellerie-restauration à la Cité des formations de Tours.
Les formations au métier de barman font le plein
S'y ajoute la recherche de métiers tendance. Ainsi, le certificat de spécialisation barman, celui des desserts en restaurant ou sommellerie font le plein dans les effectifs. “Pour la mention barman, nous avons entre 24 et 26 jeunes tous les ans sur deux classes, c’est considérable, détaille Sébastien Boulay. Nous sommes l'une des plus importantes classes de France dans ce domaine.” Beaucoup de jeunes se dirigent également vers le CAP production et service en restauration (PSR) avec une formation sur le snacking. “Cette année, on doit ouvrir une quatrième classe. Cela correspond aussi aux attentes des clients et des ouvertures de restaurants.”
Si les effectifs sont en globalité stables à la Cité des formations, le point noir réside dans la désaffection des élèves pour la filière de la salle. “On manque autant de professionnels que de jeunes en formation pour les métiers de la salle ,qui n’ont pas le vent en poupe comme la cuisine, avec des chefs médiatisés. Ces métiers ne sont pas valorisés, observe Sébastien Boulay. Alors qu’on a connu une époque où nos classes comptaient 20 jeunes, aujourd’hui on tourne entre 8 et 12.”
Quant aux projections pour la rentrée 2024 , elles sont stables, avec une volonté de muscler les effectifs en BTS et en salle. “Notre rôle est de diriger les jeunes vers les entreprises qui ont des besoins. Nos défis sont de développer la formation continue, d’aller chercher les jeunes dans les collèges et de mettre en place des formations pour les personnes éloignées de l’emploi avec l’Umih et France Travail, nouveauté de cette année.”
Publié par Aurélie DUNOUAU