Tout a commencé par une mauvaise nouvelle. Alors qu'ils pensaient racheter l'hôtel-restaurant qu'ils tenaient en location-gérance en Ariège, Nicolas et Amélie Coutand apprennent fin 2011 que la propriétaire souhaite récupérer son bien. La presse locale en fait écho et évoque un probable retour des deux Vendéens "dans la région du Puy-du-Fou". Il n'en faut pas plus pour alerter le conseil général de Vendée qui propose au jeune couple de créer un restaurant gastronomique sur la côte, à Brem-sur-Mer. "Nous avons visité, vu le projet, et ça nous a plu", raconte Amélie Coutand.
Soutenus par la mairie, propriétaire des murs, et le conseil général, ils se lancent dans ce projet tout en travaillant comme saisonniers. Cette fois encore, le hasard a bien fait les choses puisque c'est lors de ces dernières saisons que Nicolas Coutand a rencontré les membres de sa future équipe.
Une ancienne maison de maître
L'établissement étant installé dans une ancienne maison de maître, d'importants travaux ont débuté en juin 2013. Le restaurant Les Genêts ouvre le 7 mars 2014, et dispose de deux petites salles (26 couverts) et d'une terrasse et, à l'étage, d'une salle de 25 à 27 places pour séminaires ou repas de familles.
Le jeune chef, qui a déjà un beau parcours à son actif (l'Hôtel Nikko à Paris, le Chapon fin à Bordeaux, Troisgros à Roanne et le Castel Marie-Louise à La Baule), a opté pour une carte courte et souvent renouvelée, qui mêle des accents du Sud aux tonalités japonisantes. À midi en semaine, il propose un menu bistronomique avec entrée, plat, dessert à 19 € (17 € pour entrée-plat ou plat-dessert) et une petite carte. Le soir et les déjeuners du dimanche ou des jours fériés, il se concentre sur un menu unique plus raffiné qui, selon le nombre de plats, varie de 26 à 42 € (62 € avec accord mets et vins)
Le restaurant a ouvert au moment même où Jean-Marc Pérochon, dans la ville voisine, venait de recevoir une étoile Michelin. "Le fait d'avoir un étoilé tout près, finalement c'est positif : cela crée une dynamique plus qu'une concurrence car on n'est pas de la même génération, on n'a pas la même cuisine, ni les mêmes prix." Et les chiffres le confortent dans cette idée, avec 387 couverts totalisés sur trois semaines en mars.
Publié par Élodie BOUSSEAU