Dans la brasserie traditionnelle de 50 couverts, des chaises en cuir et des luminaires contemporains viennent alléger la salle tout en boiseries et parquet. À l'hôtel 5 étoiles, la climatisation a été installée et le hall ainsi que huit des 21 chambres ont été entièrement rénovées. L'ensemble est plus aéré, lumineux.
Reste le clou de ces travaux, le nouvel écrin du chef : le restaurant Girardin de 25 couverts. Une création en lieu et place d'un ancien débarras. Tout y a été fait sur mesure : les tables, les consoles, la cuisine, ses fourneaux, etc.
L'entrée de la table gastronomique s'effectue par le hall de l'hôtel. On pénètre dans une pièce aux murs blancs, spacieuse. "On ne voulait pas refaire la Casserole-Girardin de Strasbourg, un bis repetita, même si on y retrouve notre touche. Nous sommes partis, avec le cabinet f+f Architectes, sur l'idée de paix, de sérénité. Je leur ai imposé trois choses : des couleurs claires, l'acoustique et la création d'un espace privilégié, d'une table cachée", précise Marilyn Girardin. Le "nid", ainsi nommé par le couple, fait de tissus, abrite une seule table, dissimulée aux regards.
Cuisine intuitive
Tandis que Marilyn Girardin évolue toujours avec grâce en salle aux côtés de Julie Soiteur, le chef autodidacte Éric Girardin laisse libre court à sa créativité. Après avoir concocté pendant un an des plats canailles pour la brasserie, il régale ici les convives de sa cuisine intuitive axée sur les produits d'excellence. "Je les travaille en plusieurs textures, plusieurs cuissons et plusieurs services. On y retrouve l'un de mes plats signature, le homard en deux services", détaille le chef.
En plus du menu dégustation classique à 110 €, les Girardin proposent un menu végétal à 95 €, une nouveauté qui leur tenait à coeur. Bien installés dans leur nouvelle demeure, ils ne cachent pas leurs ambitions : récupérer l'étoile que le guide Michelin leur avait décernée dès 2008 et en décrocher une deuxième.
Publié par Sonia DE ARAUJO